C'est pas vrai, vous allez sur la même plage que Dany le vert ?

Méfiez-vous, une de ces prochaines nuits vous allez rêver que vous êtes tous les deux sur une plage portugaise vêtus de jupettes à pois jaune
Je ne sais pas trop quoi dire ce matin, j'en ai tellement marre de cet hiver qui dure, de mes pommes de terre qui commencent à peine à sortir, de l'ennui qui a envahi nos bleds paumés, tellement paumés que le seul endroit où échanger deux mots avec ses semblables reste la déchetterie ou le mollock
Bon, alors je vais poursuivre sur la littérature parlant de la Grèce à défaut de parler des écrivains grecs ce qui m'entrainerait trop loin.

. C'est la saison des vacances et pourquoi ne pas partir pas trop idiots vers la destination de nos rêves

Un grand classique paru en 1975 m'a accompagné quand j'ai retetrouvé le chemin de ce pays en 1978 et il m'arrive de relire certains chapitres. Bien sûr il raconte une Grèce largement disparue et un ami crétois m'avait dit cette année là :- You see the last of Crete. Il avait raison. Tout a changé doucement mais ce n'est pas une raison pour ne pas lire l'Eté grec de Jacques Lacarrière, pour ne pas le glisser dans ces bagages, je dirai même que c'est toujours le seul livre à prendre avec soi
Pour compléter il y a le "Dictinnaire

de la Grèce, écrit 25 ans plus tard par le même auteur. Il n'y a pas d'entrée sur Sérifos, mais plusieurs pages sur Santorin, sur le rébético, les poètes grecs et de très belles pages sur le mythe d'Icare.
A plus, je vais tenter de faire lire quelques pages à Marie-Angèle, ça lui évitera de courrir les boutiques pour se refaire une garde-robe, elle a bien assez de vieilleries jamais portées dans ces armoires

et pour terminer je reviens un petit peu sur Maxence Fermine : En vérité, le poète, le vrai poète, possède l'art du funambule. Écrire, c'est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d'un poème, d'une oeuvre, d'une histoire couchée sur un papier de soie. Écrire, c'est avancer pas à pas, page après page, sur le chemin du livre. Le plus difficile, ce n'est pas de s'élever du sol et de tenir en équilibre, aidé du balancier de sa plume, sur le fil du langage. Ce n'est pas non plus d'aller tout droit, en une ligne continue parfois entrecoupée de vertiges aussi furtifs que la chute d'une virgule, ou que l'obstacle d'un point. Non, le plus difficile, pour le poète, c'est de rester continuellement sur ce fil qu'est l'écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu'un instant, de la corde de son imaginaire. En vérité, le plus difficile, c'est de devenir un funambule du verbe.
Maxence Fermine (Neige)