C'est sûr que s'ils jouent à World Of Warcraft avec des faux en se prenant pour des mages, ça risque de saigner.
Mais, oui, des faux pour dames et pour enfants, j'ai déjà vu par le passé.
Pour l'histoire des spécialistes, il y a un truc qu'il faut dire, les plus grands spécialistes du monde ne sont ni zeo-nelandais, ni gelbes ni autres nadaciens. Non, ce sont les suisses, tout bonnement.
Depuis des années les suisses sont champions du monde et on trouve encore des fanatiques qui fabriquent à la main des manches.
A noter que dans l'annuaire, j'ai mis en lien le Comptoir de la faux, proposé par Bois Pépin, où l'on trouve des manches d'origine suisse qui sont réglables.
Pour répondre à MM sur la petite faux qui va dans les massifs, à ma connaissance, il y a la faucille qui est assez adaptée à ça, même avec un manche, qui permet de rester debout.
J'ai visité la semaine passée les deux sites proposés par Bois Pépin, qui passent pour être les deux sites (en anglais, mais je vous signale que Google traduit les sites web) les plus complets du monde en la matière.
Depuis que j'ai décidé de me réinteresser à la faux, je m'aperçois que, comme je le pensais, elle reprend vie. Les gens s'y intéressent quand même de plus en plus.
Je n'arriverais plus à faucher 800m2 en 2h30 (chapeau, BP

) puisque je ne tiens debout que quelques minutes. Mais je ne fais pas mieux avec le rotofil, qui est encore beaucoup plus pénible.
Je pense que nous avons juste perdu contact avec la réalité. Peter Vido ne fauche que 20hectares/an. De fait, il a une très petite exploitation qui ne doit pas rapporter grand-chose. Mais, d'un autre côté, il a peu de charges, peu d'intrants, ce qui est une technique de gestion agricole que je défends depuis toujours.
Les paysans ont tendance à investir en masse dans du matériel, des produits, des machines, pour augmenter leurs rendements. Poru optimiser leurs investissements, après ils se mettent à la recherche de nouvelles terres.
...Alors que ceux que j'ai rencontré qui usent de méthodes plus traditionnelles, plus manuelles (pas plus pénibles, contrairement à ce qu'on pourrait penser. Le tracteur est très pénible. Etre un gros paysan aujourd'hui est bien plus pénible qu'à "l'époque") ne gagnent pas moins, parce qu'ils ont moins de factures d'intrants, peu, ou pas, d'investissements. Comme ils produisent peu, ils paient peu d'impôts et ne sont que peu soumis aux contraintes des coopératives industrielles. A la limite, comme ils produisent de la meilleure qualité en quantité plus raisonnables, ils peuvent tout vendre eux-même, plus cher, à des artisans locaux, pour une clientèle à la recherche de qualité.
Il y a donc plusieurs philosophies possibles dans l'existence, et la faux est de celles-là. Elle draîne une image d'écolo attardé, mais je crois que c'est regrettable, parce que c'est loin d'être le cas.
La faux, qu'on se le dise, est bel et bien un outil véritablement puissant et efficace. On doit être en bonne santé pour l'utiliser, c'est clair. Mais, d'expérience, je peux vous dire que si on ne l'est pas, on ne passera pas non plus la tondeuse durant plusieurs heures.
PS : le principe même de la tondeuse me débecquète. L'herbe est toujours trop rase, partout où je vais. Ce n'est pas beau, ce n'est pas confortable, ce n'est pas harmonieux, ce n'est en rien respectueux de quoi que ce soit. C'est si joli d'avoir une prairie devant chez soi, quitte à la maintenir à 12cm.
