Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin
Il faut se remette à lire puisque nous en avons le temps et je vous suggère un charmant petit livre de Jacques Chessex, Le rêve de Voltaire et je suis sûre que vous m'en donnerez des nouvelles...
https://www.bookeenstore.com/ebook/9782 ... es-chessex
https://anniebeauvieux.blogspot.com/201 ... taire.html
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin
ah oui Hugo Pratt, je l'avais presque oublié, heureusement, seulement presque
https://www.youtube.com/watch?v=8PdJBfvZj5M
https://www.swissinfo.ch/fre/culture/hu ... n/43264484
https://fr.wikipedia.org/wiki/Corto_Maltese
et Henri Gougaud ? faudrait pas l'oublier...
https://citations.ouest-france.fr/citat ... -7376.html
https://www.babelio.com/auteur/Henri-Gougaud/2891

https://www.youtube.com/watch?v=8PdJBfvZj5M
https://www.swissinfo.ch/fre/culture/hu ... n/43264484
https://fr.wikipedia.org/wiki/Corto_Maltese
et Henri Gougaud ? faudrait pas l'oublier...
https://citations.ouest-france.fr/citat ... -7376.html
https://www.babelio.com/auteur/Henri-Gougaud/2891
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin
La Maison Caillebotte à 20 kilomètresde Paris
https://radisrose.fr/balade-propriete-c ... er-yerres/
https://radisrose.fr/balade-propriete-c ... er-yerres/
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin
[b]et l'école dans tout ça à quoi sert-elle ? [/b]
à rien laissez vois gamins attendre tranquillement les vacances... : il a raison le type qui a écrit ça...
https://www.msn.com/fr-ch/actualite/cul ... spartanntp
à rien laissez vois gamins attendre tranquillement les vacances... : il a raison le type qui a écrit ça...

https://www.msn.com/fr-ch/actualite/cul ... spartanntp
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin
liens pas mal à revoir :
http://www.lire-des-livres.com/tag/katherine-mansfield/
et ici Maurice Chappaz :
"La poésie est ici une vertu, plus qu’ailleurs, informulée, exclusive et générale à la nation ; les poètes seront en fait des devins. Nous explorons les gouffres légers de l’enfance, décelant comme la chouette des Écritures les ordres sacrés aujourd’hui pareils à des débris fanés. Sept années de tourments ont brouillé nos pistes. Nos songes s’élèvent comme au loin les collines bleues. Ceux que leurs propres cités rejettent, ceux-là seuls auront le pouvoir d’écrire et de tester pour le monde défunt. J’en salue les héritiers : des ouvriers d’usine, des bergers, des semeurs de seigle, des petits marchands d’abricots et de raisins ; notre histoire sera faite par eux et non plus par les avocats. Ils ont donné au pays ses noms. Toute leur vie forme une tragédie muette par les chemins, les masures sombres, les champs écartés. Nus leurs visages, leurs mains, nues les habitations des âmes. Le sommeil de la terre s’use pareil à une source obscure."Testament du Haut-Rhône (2003) de Maurice Chappaz
"L'humanité n'est plus, la nature n'est plus. Entre l'ombre et le soleil, le murmure des sages abeilles perpétue notre rêve éveillé. Déjà nous avons macéré dans la solitude, fuyants cornettes des bourgades mortes : notre vie n’est qu'un fil d’or dans une trame qui se déchire." M. Ch.
et maintenant marcovaldo :
"
http://colimasson.over-blog.com/article ... 68826.html
"
"Le plaisir qu'on tire de ce récipient rond et plat qu'on nomme « gamelle », c'est d'abord qu'il se dévisse. Déjà, le fait d'en dévisser le couvercle vous met l'eau à la bouche, surtout quand on ne sait pas encore ce qu'elle contient parce que, par exemple, c'est votre femme qui vous la prépare chaque matin. Une fois qu'on en a ôté le couvercle, on voit le manger qui s'y trouve : des saucisses aux lentilles, ou des œufs durs avec des betteraves, ou bien encore de la polenta avec de la morue, tout cela bien rangé dans cette aire circulaire comme le sont, sur la mappemonde, les continents et les mers. Et même s'il n'y a pas grand-chose, on a cependant l'impression que c'est substantiel et compact. Une fois dévissé, le couvercle sert d'assiette, si bien qu'on a alors deux récipients et qu'on peut trier le contenu de la gamelle."
faut pas être trop méchant avec les vieilles dames parce qu'elles ont déjà pas mal de mal à vivvre... ABE faut pas compter sur elles non plus...
http://www.lire-des-livres.com/tag/katherine-mansfield/
et ici Maurice Chappaz :
"La poésie est ici une vertu, plus qu’ailleurs, informulée, exclusive et générale à la nation ; les poètes seront en fait des devins. Nous explorons les gouffres légers de l’enfance, décelant comme la chouette des Écritures les ordres sacrés aujourd’hui pareils à des débris fanés. Sept années de tourments ont brouillé nos pistes. Nos songes s’élèvent comme au loin les collines bleues. Ceux que leurs propres cités rejettent, ceux-là seuls auront le pouvoir d’écrire et de tester pour le monde défunt. J’en salue les héritiers : des ouvriers d’usine, des bergers, des semeurs de seigle, des petits marchands d’abricots et de raisins ; notre histoire sera faite par eux et non plus par les avocats. Ils ont donné au pays ses noms. Toute leur vie forme une tragédie muette par les chemins, les masures sombres, les champs écartés. Nus leurs visages, leurs mains, nues les habitations des âmes. Le sommeil de la terre s’use pareil à une source obscure."Testament du Haut-Rhône (2003) de Maurice Chappaz
"L'humanité n'est plus, la nature n'est plus. Entre l'ombre et le soleil, le murmure des sages abeilles perpétue notre rêve éveillé. Déjà nous avons macéré dans la solitude, fuyants cornettes des bourgades mortes : notre vie n’est qu'un fil d’or dans une trame qui se déchire." M. Ch.
et maintenant marcovaldo :
"
http://colimasson.over-blog.com/article ... 68826.html
"
"Le plaisir qu'on tire de ce récipient rond et plat qu'on nomme « gamelle », c'est d'abord qu'il se dévisse. Déjà, le fait d'en dévisser le couvercle vous met l'eau à la bouche, surtout quand on ne sait pas encore ce qu'elle contient parce que, par exemple, c'est votre femme qui vous la prépare chaque matin. Une fois qu'on en a ôté le couvercle, on voit le manger qui s'y trouve : des saucisses aux lentilles, ou des œufs durs avec des betteraves, ou bien encore de la polenta avec de la morue, tout cela bien rangé dans cette aire circulaire comme le sont, sur la mappemonde, les continents et les mers. Et même s'il n'y a pas grand-chose, on a cependant l'impression que c'est substantiel et compact. Une fois dévissé, le couvercle sert d'assiette, si bien qu'on a alors deux récipients et qu'on peut trier le contenu de la gamelle."
faut pas être trop méchant avec les vieilles dames parce qu'elles ont déjà pas mal de mal à vivvre... ABE faut pas compter sur elles non plus...
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin
[b]Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka[/b], 144 pages
et je n'ajouterai rien au fil de Babélio, je dirai juste: certains n'ont pas lu Julie Otzuka et c'est très dommage
https://www.babelio.com/livres/Otsuka-C ... mer/392691
http://www.editionsphebus.fr/data/extra ... 906700.pdf (extraits)
"Certains d’entre eux laissèrent un nom
qu’on cite encore avec éloge.
D’autres n’ont laissé aucun souvenir
et ont disparu comme s’ils n’avaient pas existé.
Ils sont comme n’ayant jamais été,
Et de même leurs enfants après eux.
L’écclésiaste, 44 : 8-9 "
et je n'ajouterai rien au fil de Babélio, je dirai juste: certains n'ont pas lu Julie Otzuka et c'est très dommage

https://www.babelio.com/livres/Otsuka-C ... mer/392691
http://www.editionsphebus.fr/data/extra ... 906700.pdf (extraits)
"Certains d’entre eux laissèrent un nom
qu’on cite encore avec éloge.
D’autres n’ont laissé aucun souvenir
et ont disparu comme s’ils n’avaient pas existé.
Ils sont comme n’ayant jamais été,
Et de même leurs enfants après eux.
L’écclésiaste, 44 : 8-9 "
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin
Marcovaldo ou les saisons en ville, extraits :
https://www.bing.com/videos/search?q=ma ... ORM=VDQVAP
https://www.babelio.com/livres/Calvino-Marcovaldo/20207
https://clg-wallon-savignyletemple.eu/s ... marche.pdf
"Marcovaldo retourna voir la lune, puis alla regarder un feu de signalisation qui se trouvait un peu plus loin. Jaune, jaune, jaune, c'était toujours le même jaune qui s'allumait et se réallumait. Marcovaldo compara la lune et le feu de signalisation. La lune et sa pâleur mystérieuse, également jaune, mais au fond verte et même bleu clair; la lune et le feu de signalisation avec son jaune plutôt vulgaire. La lune, on ne peut plus calme, irradiant doucement sa lumière, et veinée de temps en temps d'infimes restes de nuages qu'elle laissait tomber derrière elle d'un air souverain; la lune et le feu de signalisation toujours là, lui, allumé, éteint, allumé, éteint, haletant, fébrile, faussement affairé, esclave et harassé."
J'adore ce Marcovaldo ! si on ne devait lire qu'un auteur italien il faudrait au moins lire Italo Calvino. Il y a, Le baron perché, le vicomte pourfendu, le chevalier inexistant... Pour moi ce sont de très anciennes lectures mais je les relirais bien tous
Finalement cette période de confinement nous va bien car on aura au moins le temps de lire, de retrouver le plaisir de découvrir des histoires qui nous remettent un peu les idées en place... qui nous sauve du monde et de nous même 
https://www.bing.com/videos/search?q=ma ... ORM=VDQVAP
https://www.babelio.com/livres/Calvino-Marcovaldo/20207
https://clg-wallon-savignyletemple.eu/s ... marche.pdf
"Marcovaldo retourna voir la lune, puis alla regarder un feu de signalisation qui se trouvait un peu plus loin. Jaune, jaune, jaune, c'était toujours le même jaune qui s'allumait et se réallumait. Marcovaldo compara la lune et le feu de signalisation. La lune et sa pâleur mystérieuse, également jaune, mais au fond verte et même bleu clair; la lune et le feu de signalisation avec son jaune plutôt vulgaire. La lune, on ne peut plus calme, irradiant doucement sa lumière, et veinée de temps en temps d'infimes restes de nuages qu'elle laissait tomber derrière elle d'un air souverain; la lune et le feu de signalisation toujours là, lui, allumé, éteint, allumé, éteint, haletant, fébrile, faussement affairé, esclave et harassé."

J'adore ce Marcovaldo ! si on ne devait lire qu'un auteur italien il faudrait au moins lire Italo Calvino. Il y a, Le baron perché, le vicomte pourfendu, le chevalier inexistant... Pour moi ce sont de très anciennes lectures mais je les relirais bien tous


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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin
l'Art de la joie de Goliarda Sapienza vient d'être réédité
"L'Arte della gioia", ouvrage posthume, 1996. Traduction française "L'art de la joie", 2005.
"Il était une fois enfant, Modesta, née le 1er janvier 1900, dans un monde frustre et rapidement englouti... Non, L'Art de la joie résiste à toute présentation. Roman d'apprentissage, il foisonne d'une multitude de vies. Roman des sens et de la sensualité, il ressuscite les élans politiques qui ont crevé le XXe siècle. A"L'Arte della gioia", ouvrage posthume, 1996. Traduction française "L'art de la joie", 2005.
https://www.telerama.fr/livre/trois-rai ... 126102.php
https://www.youtube.com/watch?v=iHnT-tfUeZU
https://www.babelio.com/livres/Sapienza ... -joie/5719
https://www.bing.com/videos/search?q=l% ... ORM=VDRVSR
De Vladimir Holan :
Un matin, en ouvrant la porte,
tu as trouvé des chaussons de danse sur le seuil.
L'envie t'as pris de les embrasser et c'est ce que tu as fait aussitôt,
et soudain, après tant d'années, tu as ressenti de la joie,
les larmes que tu avais si longtemps refoulées
ont afflué dans un sourire
puis tu as ri et chanté de toute ton âme
dans un silence jeune…
Et tu n'as pas demandé qui était la belle
qui avait déposé ces chaussons sur le seuil.
Et tu ne l'as jamais su,
bien que cet instant de bonheur
t'aide encore bien souvent à vivre…
"L'Arte della gioia", ouvrage posthume, 1996. Traduction française "L'art de la joie", 2005.
"Il était une fois enfant, Modesta, née le 1er janvier 1900, dans un monde frustre et rapidement englouti... Non, L'Art de la joie résiste à toute présentation. Roman d'apprentissage, il foisonne d'une multitude de vies. Roman des sens et de la sensualité, il ressuscite les élans politiques qui ont crevé le XXe siècle. A"L'Arte della gioia", ouvrage posthume, 1996. Traduction française "L'art de la joie", 2005.
https://www.telerama.fr/livre/trois-rai ... 126102.php
https://www.youtube.com/watch?v=iHnT-tfUeZU

https://www.babelio.com/livres/Sapienza ... -joie/5719
https://www.bing.com/videos/search?q=l% ... ORM=VDRVSR
De Vladimir Holan :
Un matin, en ouvrant la porte,
tu as trouvé des chaussons de danse sur le seuil.
L'envie t'as pris de les embrasser et c'est ce que tu as fait aussitôt,
et soudain, après tant d'années, tu as ressenti de la joie,
les larmes que tu avais si longtemps refoulées
ont afflué dans un sourire
puis tu as ri et chanté de toute ton âme
dans un silence jeune…
Et tu n'as pas demandé qui était la belle
qui avait déposé ces chaussons sur le seuil.
Et tu ne l'as jamais su,
bien que cet instant de bonheur
t'aide encore bien souvent à vivre…
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin
Carlo Fruttero et Franco Lucentini
Il faut commencer à découvrir cet auteur avec "Place de Sienne côté ombre" car c'est un réel plaisir de faire la connaissance de cette magnifique ville avec ce livre qui a tout ce qu'il faut pour faire une très belle histoire...
C'est le fin moment pour faire de belles découvertes et programmer de futurs petits voyages en Italie
https://www.babelio.com/livres/Fruttero ... mbre/71892
https://fr.wikipedia.org/wiki/Piazza_del_Campo
https://parfumdelivres.niceboard.com/t6 ... italiearlo
Il faut commencer à découvrir cet auteur avec "Place de Sienne côté ombre" car c'est un réel plaisir de faire la connaissance de cette magnifique ville avec ce livre qui a tout ce qu'il faut pour faire une très belle histoire...

https://www.babelio.com/livres/Fruttero ... mbre/71892
https://fr.wikipedia.org/wiki/Piazza_del_Campo
https://parfumdelivres.niceboard.com/t6 ... italiearlo
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin
Maria Chapdelaine de Louis Hémon
J'ai trouvée une ancienne édition de ce livre dans une boite à livres d'un pays perdu un peu comme celui où vivait Maria Chapdelaine
et j'ai bien failli le rapporter dans la boite car j'avais un peu de peine à raccrocher à cette histoire de la vie des québécois du début du 20ème siècle. J'ai hésité et finalement décidé de relire cette histoire très connue mais il y a si longtemps... Bien m'en a pris car un nouveau film va sortir et aurait déjà dû être lancé dans les salles sans l'histoire du corona, - Donc on reaime les vieilles histoires et même quand elles se passent dans le fin fond du Quebec des pionniers.
https://mariachapdelaine.com/maria-chap ... le-blogue/
"« Et nous nous sommes maintenus, peut-être afin que dans plusieurs siècles encore le monde se tourne vers nous et dise : Ces gens sont d'une race qui ne sait pas mourir… Nous sommes un témoignage. » p. 129
" Une tranche de vie d'une famille de pionniers au Québec au début du XXe siècle.
Maria est l'aînée et vit avec ses parents et ses frères et soeurs au rythme imposé par les saisons : les fortes chaleurs de l'été et les rigueurs de l'hiver. C'est un pays rude où l'homme est soumis aux lois de la nature et à la parole divine. En effet, bien qu'ils habitent loin de l'église, ils vivent dans une grande ferveur religieuse.
Leur quotidien est consacré à « faire de la terre » à la belle saison (c'est-à-dire défricher la forêt pour cultiver ensuite le terrain) et repousser les rigueurs et dangers de l'hiver long et exigeant. Les veillées où les voisins les plus proches viennent partager les rires, souvenirs et nouvelles sont rares et fortement appréciées.
Trois prétendants tournent autour de Maria. Cependant la vie va-t-elle s'accorder au choix de son coeur ?
Ce roman est un réel hymne au Québec et ses pionniers ! L'auteur chante les éléments naturels avec passion dans leur beauté comme dans leur cruauté. Il exalte le labeur des hommes se ployant aux caprices de la nature et acceptant leur sort, soumis mais quand bien même heureux. Ils ont choisi de vivre dans ces contrées à conquérir. J'ai aimé toutes ces descriptions qui nous plongent aisément dans ce milieu. Même quand les personnages sont à l'intérieur de la maison, au chaud au coin du feu, la nature est toujours là, se faisant entendre au dehors.
Louis Hémon voue une véritable admiration pour ces pionniers venus de France et leur rend superbement hommage. Comme il l'écrit lui-même, ce roman est un beau témoignage de cette période où la conscience d'une identité québécoise s'éveille ou s'affirme "
J'ai trouvé ce texte sur Babélio qui reste mon site favori pour trouver tout ce qui touche aux livres
Samedi 9 janvier 2021 - sans blague je vous dit que ça vaut vraiment le coup de relire ou lire Maria Chapdelaine. Ce livre raconte très bien la vie des pionniers qui ont peuplé le Québec. Ce n'était pas une vie facile et le climat ne pousse pas à rester dans ce coin de pays, c'est sur ! Il ne faut pas débarquer là-bas après ses 30 ans comme je l'ai fait car là on n'y arrive plus, c'est bien trop tard, Non il faut partir à 20 ans ou même à 16 ans avec un vrai projet d'émigration, il faut, si vous êtes une fille chercher immédiatement l'épaule d'un vrai trappeur et vous êtes sur que ça va marcher.
Comme je sais bien que vous n'allez pas vous n'allez pas vous précipiter en librairie , je vous copierai quelques passages mais pour l'heure je suis en train d'essayer de localiser le domaine des Chapdelaine et la rivière Péribonka. Je note aussi certains des mots qu'ils utilisent et pourquoi ils disent tout le temps, blasphème... ?
Voilà un lien sur les sacreurs qui utilisent encore ce mot de blasphème mais vous verrez c'est pas facile à comprendre ...
http://www.tradition-quebec.ca/2015/09/ ... -15-p.html
J'ai trouvée une ancienne édition de ce livre dans une boite à livres d'un pays perdu un peu comme celui où vivait Maria Chapdelaine

https://mariachapdelaine.com/maria-chap ... le-blogue/
"« Et nous nous sommes maintenus, peut-être afin que dans plusieurs siècles encore le monde se tourne vers nous et dise : Ces gens sont d'une race qui ne sait pas mourir… Nous sommes un témoignage. » p. 129
" Une tranche de vie d'une famille de pionniers au Québec au début du XXe siècle.
Maria est l'aînée et vit avec ses parents et ses frères et soeurs au rythme imposé par les saisons : les fortes chaleurs de l'été et les rigueurs de l'hiver. C'est un pays rude où l'homme est soumis aux lois de la nature et à la parole divine. En effet, bien qu'ils habitent loin de l'église, ils vivent dans une grande ferveur religieuse.
Leur quotidien est consacré à « faire de la terre » à la belle saison (c'est-à-dire défricher la forêt pour cultiver ensuite le terrain) et repousser les rigueurs et dangers de l'hiver long et exigeant. Les veillées où les voisins les plus proches viennent partager les rires, souvenirs et nouvelles sont rares et fortement appréciées.
Trois prétendants tournent autour de Maria. Cependant la vie va-t-elle s'accorder au choix de son coeur ?
Ce roman est un réel hymne au Québec et ses pionniers ! L'auteur chante les éléments naturels avec passion dans leur beauté comme dans leur cruauté. Il exalte le labeur des hommes se ployant aux caprices de la nature et acceptant leur sort, soumis mais quand bien même heureux. Ils ont choisi de vivre dans ces contrées à conquérir. J'ai aimé toutes ces descriptions qui nous plongent aisément dans ce milieu. Même quand les personnages sont à l'intérieur de la maison, au chaud au coin du feu, la nature est toujours là, se faisant entendre au dehors.
Louis Hémon voue une véritable admiration pour ces pionniers venus de France et leur rend superbement hommage. Comme il l'écrit lui-même, ce roman est un beau témoignage de cette période où la conscience d'une identité québécoise s'éveille ou s'affirme "
J'ai trouvé ce texte sur Babélio qui reste mon site favori pour trouver tout ce qui touche aux livres
Samedi 9 janvier 2021 - sans blague je vous dit que ça vaut vraiment le coup de relire ou lire Maria Chapdelaine. Ce livre raconte très bien la vie des pionniers qui ont peuplé le Québec. Ce n'était pas une vie facile et le climat ne pousse pas à rester dans ce coin de pays, c'est sur ! Il ne faut pas débarquer là-bas après ses 30 ans comme je l'ai fait car là on n'y arrive plus, c'est bien trop tard, Non il faut partir à 20 ans ou même à 16 ans avec un vrai projet d'émigration, il faut, si vous êtes une fille chercher immédiatement l'épaule d'un vrai trappeur et vous êtes sur que ça va marcher.
Comme je sais bien que vous n'allez pas vous n'allez pas vous précipiter en librairie , je vous copierai quelques passages mais pour l'heure je suis en train d'essayer de localiser le domaine des Chapdelaine et la rivière Péribonka. Je note aussi certains des mots qu'ils utilisent et pourquoi ils disent tout le temps, blasphème... ?

Voilà un lien sur les sacreurs qui utilisent encore ce mot de blasphème mais vous verrez c'est pas facile à comprendre ...
http://www.tradition-quebec.ca/2015/09/ ... -15-p.html
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin
Oui, la plus belle histoire d'amour du monde en 2021 se passera bien à Péribonka dans la région du Lac Saint-Jean en plein essor touristique et je ne sais pas s'il faut s'en réjouir ? En tous cas on va retrouver tous les Chapdeleine comme si on y était... Faut vraiment qu'ils sortent ce film maintenant pendant qu'on se les gèle car ont y croira d'autant mieux
https://www.bing.com/videos/search?q=ma ... &FORM=VIRE
https://www.bing.com/videos/search?q=to ... ORM=VDRVRV
LA NEIGE
La neige s’est mise à tomber à tomber à minuit. Et c’est
vraiment la vérité,
c’est assis dans la cuisine qu’on est le mieux,
même si c’est là celle de l’insomnie.
Il y fait bon, tu te fais chauffer quelque chose, tu
tu bois du vin
et tu regardes par la fenêtre l’éternité familière.
Pourquoi te tracasser de savoir si la naissance et
la mort ne sont que des points.
Alors que tu sais que la vie n’est pas une droite
.
Pourquoi te tourmenter à la vue du calendrier
et t’inquiéter de la valeur qui se trouve en jeu ?
Pourquoi admettrais-tu l’idée que tu n’as pas
de quoi offrir des souliers à Saskia ?
Et pourquoi donc te flatterais-tu
que tu souffres plus que les autres ?
S’il n’y avait pas eu le silence sur terre,
cette neige l’aurait inventé dans son rêve.
Tu es seul. Pas un geste. Rien qui ne doive être vu. De Vladimir Holan
https://www.espritsnomades.net/litterat ... du-reclus/
"Nicolas Bouvier aura reconnu en lui un frère d’âme :
«. Retour d’un long voyage, alors que je me réinstallais dans une vie sédentaire, je suis tombé sur le recueil DOULEUR, tombé par exemple sur cette phrase : « Voici le moment où le lac gèle à partir de ses rives et l’homme à partir de son cœur » (L’Aube). Il ne m’en fallait pas plus pour savoir que ce petit bouquin d’un éclat si sombre et si fraternel serait pour moi un compagnon de vie, un guide-âme pour le jeune Aliboron que j’étais, la leçon d’irrationnel dont j’aurais toujours besoin, une morale de l’échec fredonnée par un homme qui, comme un sage japonais, savait mieux que personne que si la poésie pouvait véritablement atteindre le cœur de la cible, le monde disparaîtrait et les étoiles s’éteindraient comme chandelles soufflées"
"https://enkidoublog.com/2013/07/14/poes ... mir-holan/
"Ce qu’a été ta vie ? Tu as quitté connu pour inconnu.
Et ton destin ? Il ne t’a souri qu’une fois
et tu n’étais pas là..." Vladimir Holan
Ce forum n'est probablement plus lu, il fonctionne seul par je ne sais quel miracle ? J'aurais voulu parler de Philippe Jacottet sur un message pour Gustave Roud mais il est sur un fil de madame Adonis... donc...
Voilà, Philippe Jacottet a rejoint les étoiles la nuit de mercredi à jeudi. Je ne connais pas la poésie de cet auteur immensément considéré mais je vais m'y mettre un peu et ce forum est un bon endroit pour mes petites écritures même si personne ne me lit
- d'ailleurs je ne tiens pas du tout à être lue, ce petit défouloir me fait du bien, c'est tout !
Alors, avant de passer aux textes voilà un peu qui était Jacottet:
https://www.poemes.co/philippe-jaccottet.html
https://www.lemonde.fr/disparitions/art ... _3382.html
Je lis, qu'il avait accès à l'essence des choses et ça demande pas mal de réflexions... -apprendre qu'il vivait depuis 1950 du côté de Grignan me touche beaucoup car quel bel endroit pour un poète... Depuis que j'ai découvert le sud j'ai toujours rêvé de vivre en Haute Provence ou dans le Luberon mais c'est resté, hélas, un rêve ... Bon je ne vais pas continuer sur ce ton, il me faut un poème :
L'effraie
La nuit est une grande cité endormie
où le vent souffle... Il est venu de loin jusqu'à
l'asile de ce lit. C'est la minuit de juin.
Tu dors, on m'a mené sur ces bords infinis,
le vent secoue le noisetier. Vient cet appel
qui se rapproche et se retire, on jurerait
une lueur fuyant à travers bois, ou bien
les ombres qui tournoient, dit-on, dans les enfers.
(Cet appel dans la nuit d'été, combien de choses
j'en pourrais dire, et de tes yeux...) Mais ce n'est que
l'oiseau nommé l’effraie qui nous appelle au fond
de ces bois de banlieue. Et déjà notre odeur
est celle de la pourriture au petit jour,
déjà sous notre peau si chaude perce l’os,
tandis que sombrent les étoiles au coin des rues.
(L'Effraie, éd. Gallimard, 1953)
c'est bien pour un début mais j'en trouverai d'autres des poèmes de Jacottet
Pas si facile de trouver sur le web des textes de Ph. Jacottet, Faire partie de la fameuse Pléiade de Gallimard doit avoir ses inconvénients et bien sûr une fauchée dans mon genre ne s'y aventure pas trop. Je comprends pourquoi je ne connaissais pas vraiment cet auteur et aussi pourquoi je ne le connaîtrai pas ! C'est foutu d'avance car en ce moment où bien je trouve les textes en mode gratuit sur le web ou bien je me contente avec ma bibliothèque achetée au temps pendant lequel je gagnais encore ma vie...
( Je suis devenue hélas une petite vieille trop loin des bibliothèques et qui n'a plus accès qu'à internet et aux livres qui lui restent de son passé... Dommage pour cet auteur peu connu car être un des trois poètes publiés de leur vivant dans la pléiade ça ne mène pas plus loin que les universités ! Ben voilà, quoi...
"Et maintenant, lisons le poème intitulé Lune à l'aube d'été :
Dans l'air de plus en plus clair
scintille encore cette larme
ou faible flamme dans du verre
quand du sommeil des montagnes
monte une vapeur dorée
Demeure ainsi suspendue
sur la balance de l'aube
entre la braise promise
et cette perle perdu
voilà, de quoi passer un moment :
http://www.digi-archives.org/pages/echos/ESM080038.pdf
https://www.bing.com/videos/search?q=ma ... &FORM=VIRE
https://www.bing.com/videos/search?q=to ... ORM=VDRVRV
LA NEIGE
La neige s’est mise à tomber à tomber à minuit. Et c’est
vraiment la vérité,
c’est assis dans la cuisine qu’on est le mieux,
même si c’est là celle de l’insomnie.
Il y fait bon, tu te fais chauffer quelque chose, tu
tu bois du vin
et tu regardes par la fenêtre l’éternité familière.
Pourquoi te tracasser de savoir si la naissance et
la mort ne sont que des points.
Alors que tu sais que la vie n’est pas une droite
.
Pourquoi te tourmenter à la vue du calendrier
et t’inquiéter de la valeur qui se trouve en jeu ?
Pourquoi admettrais-tu l’idée que tu n’as pas
de quoi offrir des souliers à Saskia ?
Et pourquoi donc te flatterais-tu
que tu souffres plus que les autres ?
S’il n’y avait pas eu le silence sur terre,
cette neige l’aurait inventé dans son rêve.
Tu es seul. Pas un geste. Rien qui ne doive être vu. De Vladimir Holan
https://www.espritsnomades.net/litterat ... du-reclus/
"Nicolas Bouvier aura reconnu en lui un frère d’âme :
«. Retour d’un long voyage, alors que je me réinstallais dans une vie sédentaire, je suis tombé sur le recueil DOULEUR, tombé par exemple sur cette phrase : « Voici le moment où le lac gèle à partir de ses rives et l’homme à partir de son cœur » (L’Aube). Il ne m’en fallait pas plus pour savoir que ce petit bouquin d’un éclat si sombre et si fraternel serait pour moi un compagnon de vie, un guide-âme pour le jeune Aliboron que j’étais, la leçon d’irrationnel dont j’aurais toujours besoin, une morale de l’échec fredonnée par un homme qui, comme un sage japonais, savait mieux que personne que si la poésie pouvait véritablement atteindre le cœur de la cible, le monde disparaîtrait et les étoiles s’éteindraient comme chandelles soufflées"
"https://enkidoublog.com/2013/07/14/poes ... mir-holan/
"Ce qu’a été ta vie ? Tu as quitté connu pour inconnu.
Et ton destin ? Il ne t’a souri qu’une fois
et tu n’étais pas là..." Vladimir Holan
Ce forum n'est probablement plus lu, il fonctionne seul par je ne sais quel miracle ? J'aurais voulu parler de Philippe Jacottet sur un message pour Gustave Roud mais il est sur un fil de madame Adonis... donc...
Voilà, Philippe Jacottet a rejoint les étoiles la nuit de mercredi à jeudi. Je ne connais pas la poésie de cet auteur immensément considéré mais je vais m'y mettre un peu et ce forum est un bon endroit pour mes petites écritures même si personne ne me lit

Alors, avant de passer aux textes voilà un peu qui était Jacottet:
https://www.poemes.co/philippe-jaccottet.html
https://www.lemonde.fr/disparitions/art ... _3382.html
Je lis, qu'il avait accès à l'essence des choses et ça demande pas mal de réflexions... -apprendre qu'il vivait depuis 1950 du côté de Grignan me touche beaucoup car quel bel endroit pour un poète... Depuis que j'ai découvert le sud j'ai toujours rêvé de vivre en Haute Provence ou dans le Luberon mais c'est resté, hélas, un rêve ... Bon je ne vais pas continuer sur ce ton, il me faut un poème :
L'effraie
La nuit est une grande cité endormie
où le vent souffle... Il est venu de loin jusqu'à
l'asile de ce lit. C'est la minuit de juin.
Tu dors, on m'a mené sur ces bords infinis,
le vent secoue le noisetier. Vient cet appel
qui se rapproche et se retire, on jurerait
une lueur fuyant à travers bois, ou bien
les ombres qui tournoient, dit-on, dans les enfers.
(Cet appel dans la nuit d'été, combien de choses
j'en pourrais dire, et de tes yeux...) Mais ce n'est que
l'oiseau nommé l’effraie qui nous appelle au fond
de ces bois de banlieue. Et déjà notre odeur
est celle de la pourriture au petit jour,
déjà sous notre peau si chaude perce l’os,
tandis que sombrent les étoiles au coin des rues.
(L'Effraie, éd. Gallimard, 1953)
c'est bien pour un début mais j'en trouverai d'autres des poèmes de Jacottet
Pas si facile de trouver sur le web des textes de Ph. Jacottet, Faire partie de la fameuse Pléiade de Gallimard doit avoir ses inconvénients et bien sûr une fauchée dans mon genre ne s'y aventure pas trop. Je comprends pourquoi je ne connaissais pas vraiment cet auteur et aussi pourquoi je ne le connaîtrai pas ! C'est foutu d'avance car en ce moment où bien je trouve les textes en mode gratuit sur le web ou bien je me contente avec ma bibliothèque achetée au temps pendant lequel je gagnais encore ma vie...

"Et maintenant, lisons le poème intitulé Lune à l'aube d'été :
Dans l'air de plus en plus clair
scintille encore cette larme
ou faible flamme dans du verre
quand du sommeil des montagnes
monte une vapeur dorée
Demeure ainsi suspendue
sur la balance de l'aube
entre la braise promise
et cette perle perdu
voilà, de quoi passer un moment :
http://www.digi-archives.org/pages/echos/ESM080038.pdf