mais bien sûr Técé je vais le faire ce blog dont je parle depuis 20 ans- enfin si je ne casse pas ma pipe avant - j'attends seulement d'être un peu plus à la page en informatique et je me demande si un cours accéléré à l'EPFL ne me servirait pas dans cette entreprise ?- bon, en ce moment j'ai d'autres chats à fouetter car j'ai repris le jardin à1000m des mains de méchante madame et j'ai pas trop le temps car l'hiver ne fini pas de finir ici en haut et le plus haut sommet du coin est toujours blanc de neig e. Comment avoir le moral à faire un blog, pouvez-vous me le dire vous qui vivez dans un pays de soleil ? Ici on est tous en pleine déprime ! - même les missionnaires de retour d'Afrique noire n'ont pas le moral
Vous pourriez pas nous dire à quoi vous en êtes de vos cultures là bas dans votre beau pays d'adoption, ici j'ai juste réussi à planter les patates avant la neige du dernier week-end
A plus, je vais bientôt me mettre en route pour le Beaujolais, je ferai peut-être un petit tour jusque dans votre sud ouest ? pas besoin de me donner l'adresse je vous ai localisé
tout de bon é vous et à madame gisèle
"« Je connaissais la beauté, la fragilité osseuse, de cette race éblouissante, condamnée à mourir jeune. Je savais que, la nuit de leurs trente ans, les femmes fallachas s’éclipsaient de leur demeure. Les habitants du village se taisaient en voyant s’éloigner leur toge blanche dans la montagne ; elles allaient s’étendre dans les champs les plus hauts d’Éthiopie, et là, la nuque appuyée sur une pierre polie, seules, face au ciel, elles attendaient que leur cœur s’immobilise... »
« Cela faisait plus de cinquante ans que je n'étais pas revenu en Algérie où j'étais né, d'où nous étions partis sans rien. J'avais si souvent répété que je n'y retournerais jamais. Et puis une occasion s'est présentée : un festival de cinéma méditerranéen auquel j'étais invité comme juré à Annaba, une ville de l'Est algérien, ma région d'origine. J'ai pris en décembre l'avion pour Annaba, j'ai participé au festival, je m'y suis senti bien, j'ai eu l'impression d'une fraternité nouvelle avec eux tous. Mais au moment où, le festival fini, je m'apprêtais à prendre comme convenu la route des Aurès pour revoir la ville et la maison de mon enfance, un événement est survenu, qui a tout arrêté, tout bouleversé C'est le récit de ce retour cassé que je fais ici. » J.-N. P. Jean-Noël Pancrazi est l?auteur de nombreux romans et récits, parmi lesquels "Les quartiers d?hiver", "Tout est passé si vite", "Madame Arnoul" et "La montagne".
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La montagne de Jean-Noël Pancrazi
... il était un combattant de l’autre bord, au cœur inaccessible ; juste peut-être — au moment où son regard se voilait un peu — cette forme de tristesse qu’avaient parfois les vainqueurs quand ils se demandaient si ça valait la peine d’être allé aussi loin dans la guerre, en sacrifiant même des enfants "
Madame Arnoul de Jean-Noël Pancrazi
"Il y avait une telle peine dans le cimetière, le surlendemain, alors qu'on descendait en terre les cercueils où reposaient mes camarades dans les chaussons blancs et les tuniques bleues qu'ils auraient dû porter, quelques jours plus tard, pour la fête sportive du lycée. Avant qu'on ne les refermât, j'avais contemplé leurs visages aussi calmes que l'après-midi où, exténués par les répétitions des figures d'athlétisme, ils s'étaient endormis près de leurs cerceaux, sur les tapis en linoléum du gymnase encerclé par la tempête de sirocco. Ils paraissaient soudain si sages, les élèves de la 6eS, dont on disait qu'ils étaient les plus turbulents du lycée 2
Je voulais leur dire mon amour de Jean-Noël Pancrazi
"Et puis, soudain, le coup de téléphone dans la chambre. C'était l'adjoint du commissaire du festival chargé de la Sécurité. Il me demandait de descendre immédiatement dans le hall.
"La montagne de Jean-Noël Pancrazi
La ville s'éloignait. Je me retournais pour voir la montagne; on ne la distinguait pas vraiment : la vitre arrière était pleine de poussière et de larmes; la montagne était là, pourtant, pendant des kilomètres, même quand on roulait dans une autre plaine, qu'on passait dans une autre région; je la verrais de la mer, du pont du bateau à travers les feux, le halo des derniers incendies des champs, des entrepôts et des maisons qu'on avait préféré détruire en partant, dans l'emportement, la politique de la terre brûlée "
"Madame Arnoul de Jean-Noël Pancrazi
Plus personne ne traversait la cour. Mais un après-midi, le battant du porche, avec sa "serrure spéciale" cassée qui menaçait de se décrocher à chaque saccade de vent, grinça. C'était Mohammed Khair-Eddine qui s'avançait, à la fois gêné et rayonnant d'orgueil comblé. Malgré la fournaise de juin, il portait à même la peau le pull-over à losanges jaunes et noirs que je lui avais donné le soir où il était venu travailler à la Maison. Il ne me dit rien d'abord, se contenta de sortir de sa poche et de me tendre, pour que je la garde, une photographie : nous étions côte à côte, devant le portail de l'école, un matin où il commençait à neiger sur les Aurès. "Avec qui je vais me battre maintenant?..." me dit-il avec une lassitude qu'il n'arrivait pas à rendre ironique, comme s'il avait escompté que notre antagonisme amical durerait toute la vie. "
Long séjour de Jean-Noël Pancrazi "
Tirant sur la poche de sa veste pour la défroisser et se préparer à les accueillir, il répétait avec une telle conviction qu'ils allaient venir, que je m'attendais à les voir monter le grand escalier de la Maison Eugénie. Les morts, alors, devenaient plus vivants que les vivants; et il me semblait, à mon tour, que ressuscitaient tous ceux que j'avais aimés, qu'ils emplissaient, peu à peu, le couloir du long séjour et venaient m'entourer avec le calme sombre d'une foule s'apprêtant à embarquer un après-midi d'hiver, certains s'appelant de loin en loin pour ne pas se perdre ou se promettre de se garder une place pour faire ensemble la traversée "
Madame Arnoul de Jean-Noël Pancrazi
Notre amitié, presque silencieuse, déplaisait car nous donnions l'image d'une solidarité qui n'était pas de mise. Aussi le sous-directeur convoqua ma mère pour s'indigner que je préfère la compagnie des musulmans à celle des Européens. Elle s'était aussitôt écriée qu'il était indigne pour un éducateur d'avoir de tels préjugés. sa tolérance s'approfondissait à mesure qu'on la ruinait autour d'elle."
Tout est passé si vite de Jean-Noël Pancrazi
"Vous avez toujours été la plus fidèle, la plus courageuse", lui disait-il doucement, quand elle arrivait tout près de lui. Il cherchait, par réflexe, sur son poignet, pour le rattacher, le fermoir du bracelet, mais elle ne le portait plus, sa main était devenue trop petite, trop maigre; il aurait flotté, glissé de lui-même. "Je serai là, toujours... où que vous soyez...", lui disait-il, en lui prenant les épaules, "je continuerai à vous suivre... - A me lire aussi?" lui demandait-elle, avec sa candeur inquiète de toujours. "Oui, lui disait-il, heureux que rien n'ait changé pour elle, de rester son premier lecteur... Je vous le promets."
Madame Arnoul de Jean-Noël Pancrazi
J'avais toujours hâte que le dîner se terminât car ce serait neuf heures et demie, le moment où elle se postait, comme moi, derrière une fenêtre pour regarder apparaître, au-dessus des collines d'oliviers, le D.C.3 de la compagnie Air Algérie dont les ailes miroitaient sous les sillons d'huile et les plaques de sable qui s'étaient incrustées sur la tôle au cours de l'escale de Biskra. En descendant, il rasait de si près les maisons que les roues paraissaient devoir arracher une part de toit ou de balustrade. Les hublots étaient si éclairés et proches qu'on pouvait distinguer les visages des passagers luxueux qui revenaient de Métropole (...)
"« J’en ai assez de la mémoire, de la nostalgie, des fantômes du passé. J’en ai assez de me souvenir, de revenir vers les mêmes motifs, les mêmes émotions, les mêmes visages, les mêmes paysages. Je suis saturé de ce que j’ai vécu, de ce que j’ai éprouvé, de ce que j’ai traversé. Je n’ai qu’une envie : l’oubli « toujours de Jen-Noël Pancrazi
Je recherche " Lalibella ou la mort nomade" de Jean Noël Pancrazi " trouvé dans un bibliobus il y a très longtemps… Je n'ai pas osé le piquer à l'époquemais je le regrette beaucoup car je ne trouverai probablement plus ce livvre