10 000 miles nautiques entre deux mondes

Plusieurs membres du forum du Monde en Chantier ont fait des voyages passionnants, de l'Asie à l'Amérique..des balades fantastiques....

Racontez vos voyages en écrivant en toutes lettres la destination, par ex : "Mon voyage chez les moines turgescents de Boukissan"

Comme ça, votre voyage sera clairement identifié..
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Paradis à l'horizon! Los Testigos! Personne. Plus loin, c'est la Isla Bonita, La Bella Margarita, l'île de la profusion avec ses milliers de petites boutiques et de restroquets, là où personne ne s'énerve: "magnana!" 8-) :lol:

Nous mouillons dans la baye de Pampatar, le restaurant de la plage met à disposition des voyageurs des douches gratuites, le paradis... et nous sert les meilleurs filets mignons du monde, avec comme entrée les fameux pains grillés à l'ail et olio d'oliva... hummmmm!...

Je ne les connaissaient que grâce à Pezzi... et là, ils sont partout ces beaux pélicans... le Vénézuela est LA Terre-Sainte, je confirme.

Après l'accueil, nous voguons jusqu'aux terres de Los Roquès, réserve naturelle du Venezuela où nous rencontrons pour une belle journée un milliardaire en sortie de pêche avec sa famille et son "boy" comme pilote.... (malheureusement les photos n'ont pas été envoyées sur le FTP...)

Regardez par vous-même, les îles du Venezuela sont innomables:

Mouillage face au Trimar, le fameux resto de Pampatar (Isla Margarita):
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Bonne chasse:
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Los Testigos, un paradis...
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A Cayo Caremero, nous trouvons des cabanes ouvertes avec un élevage de tortues:
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Los Testigos, les rouleaux me transforment en nayade....é demi-noyée dans les secondes qui suivirent...
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Los Roques, le sommet:
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Los Roques, prise en Flagrant délit...
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Le skipper "on the way to dive..." (pour méchante madame.... ;-)) ...)
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Pour ce soir, je m'arrête-là, trop de remue-souvenirs...

A demain, peut-être.
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Diabolo
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Y'a pas, j'aime bien les brunes, je ne dis pas...mais j'aime décidement bien les blondes aussi...

Par contre, les beaux bruns bien bronzés et tout maigrichons je m'en cogne éperdûment! :twisted:

Non mais, c'est quoi ce bellâtre assis à ne rien foutre comme un parasite qu'il est sur une magnifique plage de sable blanc du bout du monde???

...Ca devient n'importe quoi ce voyage!!! :evil:

duuQduuQduuQ....
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Message non lu par den22 »

C'est pas beau d'être jaloux :lol: D'autant plus que je crois que c'est vous sur la photo :lol:
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Ah non! Moi je suis baraqué! :mrgreen:
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heum... l'histoire se passe en mars 1987... Diabolo avait encore du lait derrière les zoreilles... :lol: :lol: :lol:
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Message non lu par Diabolo »

heum... l'histoire se passe en mars 1987... Diabolo avait encore du lait derrière les zoreilles...
Eh ouais, à ce moment-là, j'étais un bel homme d'affaires en costard-cravate qui écumait l'Europe avec sa puissante Mercedes 350 SEL.

Neuchâtel-Milan en 2 heures, Cornaux-Sierre en 55 minutes, Cornaux-Fribourg en 18 minutes, Neuchâtel-La Chaux-de-Fonds en...pfouuhh......

Putain, l'éclate totale! A cette époque la Suisse était encore vivable..

Eh ouais, j'étais encore petit, mais déjà dynamique! Je visitais jusqu'à 20 clients dans la journée, en plus de m'occuper de ma societé personnelle...

...Quelle vie...

Mais aussi d'autres avantages, comme :

...Non, ça c'est personnel et, de toute façon, ceux qui connaissent savent très bien de quoi je veux parler et ceux qui ne savent pas, ça ne les interesse de toute façon pas! :mrgreen:
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Message non lu par LaFiLLeDuPèReNoëL »

ouhhhh!... sacré Fufu!... ;)

Dia-bo-lo: calmez-vous voyooooonnnns! Restez calme, disons 3 minutes. Juste 3. Respirez.

Ce soir, suis un peu crevée, alors je respire un bon coup. Je respire aussi un bon coup le matin avant d'aller bosser.... c'est moins difficile....
ahhhhhhhhh!
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Message non lu par Diabolo »

Nom de bleu! Quand je pense qu'elle dort à côté....je me dis qu'il est bien temps que j'aille me coucher moi aussi...

Bonne nuit...
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Message non lu par LaFiLLeDuPèReNoëL »

Mais aussi d'autres avantages, comme :

...Non, ça c'est personnel et, de toute façon, ceux qui connaissent savent très bien de quoi je veux parler et ceux qui ne savent pas, ça ne les interesse de toute façon pas!
Si-si, ça nous intéresse! ;)
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Message non lu par LaFiLLeDuPèReNoëL »

En avril quatre-vingt sept, nous touchons le continent sud-américain et accrochons notre fier destroyer à un des quais de la Marina de Cumana encerclée de grillages et gardée en permanence par des militaires armés d'uzzis qui déambulent le long des pontons. Je pense ne pas avoir rêvé, mais notre voisin d'en face qui battait pavillon américain, qui passait son temps à soigner son petit chien qu'il venait de trouver sur le bas côté d'une route vénézuellienne et à revernir son beau voilier de bois, avait une étrange ressemblance avec... je vous le confie en toute discrétion: Sylvester Stallone....

Avons profité de cette escale pour partir à la conquête du continent en commençant par le Salto del Angel, les plus belles et hautes chutes du monde, pas un touriste bariolé en vue, que le bruit assourdissant de l'eau pour nous laver le cerveau. Partons ensuite pour la plus grande ville qui nous a été donné de visiter: Caracas! (à prononcer en accentuant les consonnes) http://fr.wikipedia.org/wiki/Caracas. Autant de monde à la fois que j'ai faillis tourner de l'oeil... Avons vite fait de ficher le camp de là pour nous réoxygéner dans les mystérieuses et séculaires montagnes du Pérou.

Ahhh, le Pérou!... toute une histoire sans vague de fond, mais avec le sentier lumineux à contourner.... Je me souviens bien du fameux train qui nous transportât loin, très loin de la civilisation, jusqu'à 4000 mètres, jusqu'à Puna assise aux abords du Lac Titicaca: fabuleux trésor de l'humanité! Je me souviens d'un gars dans le train qui se baladait avec une grosse balle d'oxygène pour ceux qui manquait d'air, je me souviens des WC occupés par ceux dont les intestins dérefoulaient "grâve" (...) en raison de l'altitude qui malmenait notre frêle corpulence.... Je me souviens aussi de mon coeur qui battait la chammade en permanence, de ce besoin de dormir en permanence... Je me souviens du canoé de pailles qui nous menât aux îles de pailles, mais j'étais si mal en point que tout cela représente encore aujourd'hui un rêve lointain. Je n'avais qu'une envie, retourner en plaine pour respirer un peu d'oxygène et apaiser mon coeur. Quelques jours plus tard, en touristes, cap sur les îles péruviennes peuplées de morses dans le Pacifique où grouillent des méduses par millions ...hannnn!....

J'avoue avoir été soulagée de retrouver mon embarquation bien gardée par mes chers vénézuéliens....

Quelques photos?

Le Saut de l'Ange, qui ose??
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Aux abords du Saut de l'Ange... le Paradis, non?
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En route pour Caracas... ça roule vite.... l'image me semble à l'envers... oups!...
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... si vite .....
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En chemin, avons fait arrêt dans une maison-buvette, et là, il y avait une porte sur la mer.....
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De retour sur la côte vénézuélienne, cinq kilos en moins, très loin de la civilisation, proche des moustiques:
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Non, vous n'aurez pas d'images du Pérou, pour la simple et bonne raison que notre réflex fut volé dans le train entre Cuzco et Puna.... :evil: Chose réparée à l'aéroport de transit de Quito....

Je vous laisse à présent, je me dois de repenser à la fameuse porte sur l'été, celle qui mène à la mer.... non, pas celle de demain matin....
A demain soir! Meilleures pensées.

Nota: durant plusieurs mois, il m'avait semblé avoir attrappé un sale truc comme la malaria ou la cigatera, mais je me remis avec le temps; je pense simplement avoir très mal supporté la haute altitude.
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Message non lu par Diabolo »

Y'a pas, quel voyage quand même...

...C'est pas ordinaire...

C'est fabuleux d'avoir vu tout ça autrement que sur du papelard plus ou moins mal imprimé... ;)
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Message non lu par LaFiLLeDuPèReNoëL »

ça, c'est gentil, merci Diabolo. Heu!, vous zhabitez chez vos pôrents??? juste comme ça.... :oops:
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Message non lu par LaFiLLeDuPèReNoëL »

Bolivar? je vous jure que je n'ai retiré aucun lien; dites-moi tout, et je pars à la recherche.

Pour moi, la Bolivie s'est résumée à deux heures à l'aéroport de Quito, navrée.

Ecoutez, vous avez fait dans votre jeunesse un super voyage, et vous pourriez nous en parler....
Pedro della Stone?, racontez-nous le fabuleux voyage de votre grand-père, il nous intéresse énooormément. Il est mort dans quel village, et je vous dirais des chose sur ce village... allez! faites le pas, vous vous sentirez mieux après.

Faites de beaux rêves, Bolivarrrr (...) A la cinquo della tarde... por cinquo bolivarrrr à la venuda Bolivarrrr )...comme au Venezuela...! ;)

Gros becs à tous les deux....
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Re: 10 000 miles nautiques entre deux mondes

Message non lu par ThierryC »

je pense que c'était dimanche, il y avait un lien pour Los Testigos dans le récit de LFDPN et
en cliquant dessus j'ai eu de la lecture pendant 1heure et demi, magnifique, mais malheureusement
une foi de retour au forum ici le lien n-y était plus.

:?: :?: :?: Moi ça me dit rien en tous cas....pourtant je le suis de près le voyage... :shock:
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Re: 10 000 miles nautiques entre deux mondes

Message non lu par Diabolo »

Joli lien vers un joli site....mais que je n'ai personnellement jamais vu ici...

Quand à leur "voyage", en réalité, ils sont moins aventureux. Lfdpn c'était sur un bateau beaucoup plus petit, plus rapide, moins confortable, sans équipement de bord, en plastique, lèger, avec très peu d'argent.

Eux c'est avec un bateau bien plus confortable et beaucoup mieux équipé : guindeau, 3 GPS, ordinateur, compas magnétique et électronique, loch, echosondeur, pilote automatique, etc...

...Et il y a l'exploration, très différente. Ceux-là ont un regard moins curieux, plus pragmatique. Lfdpn c'est des regards d'enfants qui ne s'attendaient pas découvrir ce qu'ils voient, et non pas de personnes qui vont quelquepart pour voir "pour de vrai". Ceux du Cercamon explorent les peuplades, comme le ferait un ethnologue, Lfdpn les cotoie et vit avec eux.

Il y a aussi la pêche au harpon, quotidienne pour Lfdpn, en lieu et place de vie à bord comme dans un appart.

Donc, oui, ils voyagent, mais en voyage très organisé, sans risque, sur un bateau confortable. A un moment donné, la fille dit qu'ils ont même tout prévu pour leur retraite...y'a qu'à imaginer...

Donc c'est un magnifique voyage, mais pas du tout dans le même esprit ni de la même qualité et, pour ainsi dire, sans périls. Or, comme le disait Beaudelaire : "à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire". Lfdpn a triomphé des éléments, elle a subi la tempête sur une coque de noix, elle a pêché, en plongeant avec un fusil comme une chasseresse, et en apnée encore, pour pouvoir manger.
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Message non lu par LaFiLLeDuPèReNoëL »

C'est vrai, à l'époque, je n'étais qu'une inconsciente, je n'avais peur de rien et je pêchais pour manger et à plusieurs reprises, je cru que la fin était proche sur ma fragile coque. Une fois, je dû plonger tôt le matin avant de partir pour démêler des filins pris dans l'hélice, et ce coin de Porto Rico était connu pour être infesté de requins.

Je pensais souvant à Vito Dumas pour me donner du courage...Son livre m'accompagne encore.
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Message non lu par LaFiLLeDuPèReNoëL »

pour Bolivar:

Je crois comprendre en cliquant sur votre lien: au milieu des photos, il y a une carte des Caraïbes, et j'en avais sélectionné tout un tas avec Google-images....

L'histoire du lien" perdu" a peut-être une explication plausible: avec la neige, avons assez souvent une connexion lente, et les messages tournent sans fin. En général, je copie le message, et annule l'envoi. Il se peut bien qu'il s'agisse du message concernant les îles du Venezuela, lequel aurait quand même été posté durant les quelques 20 minutes d'attente??? juste avant que je ne l'annule?

Me souviens également d'avoir copié-collé à la chaîne une dizaines de balises pour les photos (le code de base par FTP est dans le bloc note) et que peut-être avais-je collé par inadvertance un lien d'un site via Google au milieu de celles des images?? Mon livre de bord étant fastidieux à lire, que j'ai en permanence pleins d'onglets ouverts pour me retrouver géographiquement ou pour me remémmorer certains lieux précis.

La suite est simple: en reprenant le message, j'ai dû faire le ménage... je ne vois pas autrement.
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Message non lu par ThierryC »

Bolivar, il faut ouvrir un nouveau fil. C'est passionnant cette histoire.
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Re: 10 000 miles nautiques entre deux mondes

Message non lu par nono »

Madame Noêlle,

De mes centrales nucléaires, je vous vois plus: dites, vous êtes partie très loin sur une île pour vous réfugiez?

Si vous ne revenez pas, je ne parlerai pas de mes nano-robots.
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Nono?
Merci. Mais j'ai en ce moment la tête ailleurs. Promis, je reviens dès que possible.

J'attends un coup de fil.......
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Re: 10 000 miles nautiques entre deux mondes

Message non lu par LaFiLLeDuPèReNoëL »

Navrée, je ne peux tenir parole de suite, soirées trop courtes.

Mais promis, je vais essayer de faire au mieux; je dois aussi terminer le Liban et alimenter d'autres trucs d'actus qui me tiennent très à coeur.
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Re: 10 000 miles nautiques entre deux mondes

Message non lu par LaFiLLeDuPèReNoëL »

C'est celâââ, ouiii, parlons-ens des plages para-di-siaques.... :lol: Montreux: 10 degrés! (c'est mon widget Yahooo qui me l'indique) héhé! et ça me réchauffe les neuronnes, je vais pouvoir attaquer la suite du feuilleton où très bientôt un drame se déroulera.... Ta-ta-ta-taaaam!

Fufu? prenez pas un coup de soleil, mauvais pour le teint... ça fait bosche embièré... :lol: :lol: :lol:
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Message non lu par LaFiLLeDuPèReNoëL »

De retour à Cumana, nous faisons la connaissance d'un couple de français dont le mari travaille pour je ne sais plus quelle entreprise française, flûte! ça commence bien... Toujours est-il que ceux-ci nous laissent l'adresse de leurs parents en Floride à Daytona, histoire de leur donner des nouvelles et de passer du bon temps chez l'habitant.

Cumana est une petite ville portuaire où les jours passent tranquillement, où la misère côtoie des moins démunis venus avec leur voilier des Amériques ou de la vieille Europe. A la Marina, comme dans toutes les autres comme Pointe-à-Pître, j'avais ma poste restante, et recevais avec grand plaisir des nouvelles de la famille et des amis. Avec nos copains canadiens des North West Territories, nous nous organisions des virées avec apéros et soupers dans les restaurants des environs, et, au moment de regagner le Nord en raison de la saison des cyclones, décidons de faire un bout de chemin ensemble, au moins jusqu'à Grenade, port d'attache du bateau de Hooby.

De retour à Margarita, faisons le plein de gentillesses et de boustiffailles, allons au canodrome parier pour le fun à la cinquo della tarde... Et puis, un jour, "ciao la Isla Bonita", ciao les pelicans, la route continue.

Nous laissons également Hooby qui retourne dans ses territoires pour six mois, à piloter ses DC3 pour lâcher ses Fire Jumpers, pompiers du ciel.

Harrassés par un grain qui nous malmena plusieurs heures, nous cherchons refuge à Sainte Lucie, entre les deux Pythons. Ile volcanique, impossible de stabiliser l'ancre qui dérâpe au fond: en jetons une deuxième, mais le mouillage reste instable.
Il est 13-14 heure, et, après une bonne platée de spaghettis, je pique un petit somme alors que le skipper s'en va à la découverte des "sous-bois" environnants.

Soudain, des cris me sortent de la torpeur tropicale: c'est le skipper. Je sors précipitament du roof et constate les dégâts. Horreur, malheur, son bras est tout sanguinolant et je remarque une plaie des plus béante qui soit, au niveau du biceps gauche. Sans perdre une seconde, jambes tremblantes, je lui fais un pansement compressif et me renseigne auprès des voiliers voisins sur les coordonnées de l'hôpital de brousse le plus proche. A peine heure de voile pour rejoindre le dispensaire situé un peu plus au Nord... remonter seule les ancres, hisser seule les voiles, tout dépendait à présent de ma vélocité et de ma volonté. Comme une machine, je m'activais à la tâche: je réglais voiles au winsch, barrais tant bien que mal en voyant tout ce sang se répandre dans le cockpit. Ne pas regarder, ne pas penser. Atteindre le but.

Que s'était-il passé? Je ne le savait pas encore.

Arrivé à destination, je pilotais droit au ponton où il pu s'y jeter tant bien que mal, et trouver un taxi. Je ne pouvais rien faire de plus, sinon garder le bateau.
Il me restait à présent l'attente. Seule, je claquais des dents, je frissonnais, la mer, pourtant si belle, le clapotis des vagues contre la coque pourtant si apaisant, l'athmosphère de cette fin d'après-midi si cuisante. Le vent s'était arrêté.
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Non, le skipper ne mourru point. Dans sa douleur et le choc, il me parlait d'éléphant.., et je ne pouvais y croire...
Les éléphants sont en Afrique ou en Asie, chacun le sait.

A la tombée de la nuit, il fut de retour, tout enrubanné comme un homme du désert, mais au niveau inférieur. Sous médicaments, il ne pû me répondre clairement, et d'ailleurs je ne l'eût pas cru.

Le lendemain, je sus le début de l'histoire: un riche hôtelier anglais de l'île a importé une dame éléphant-nain pour arranguer les touristes. Le skipper, surpris et charmé, lui proposa une mangue, et celle-ci, froissée, surprise ou charmée (?) d'une telle intention le chargea et lui empalla une de ses défenses, ce qui écrasa méchamment son bras.

Sous haute surveillance, je pris la direction de toute maneuvre sur le bateau jusqu'à Pointe-à-Pître, jusqu'à chopper une hypertrophie des muscles dorsaux, lesquels me coupaient la circulation sanguine aux mains. Horrible: mes mains ne voulaient plus répondre et maman n'en su jamais rien; mais j'aurais tant voulu qu'elle soit là juste un moment pour me prendre dans ses bras et me parler doucement. J'avais peur.

Arrivés à la Guadeloupe, le bras du skipper ayant triplé de volume avec flux incessant de jus d'infection, il suffisait de presser un tant soit peu pour que des morceaux végétaux sortent de sa plaie, c'était puissament dégueulasse... et nous étions si jeunes avec personne, les portables et l'internet n'existaient pas.....
Nous fîmes connaissance de français dont la femme, infirmière, ne pu rien faire, malgré son équipement et ses connaissances. Il pris donc d'urgence un avion pour l'hôpital de la Martinique....

Je n'ose pas pas publier la photo du bras tant c'est dégueulasse.... Tant cette mésaventure démontre que malgré une route bien tracée sur une carte, tout peut arriver.

Je veux dire par là, que vous avez beau vouloir rechercher la perfection, vivre parfaitement en symbiose avec votre environnement, d'avoir tout calculé et prévu depuis des années, l'adversité fini toujours par vous rattrapper et reprendre ses droits.

A demain peut-être...
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Re: 10 000 miles nautiques entre deux mondes

Message non lu par LaFiLLeDuPèReNoëL »

Les bobos s'étants calmés, la saison des cyclones commençait: n'allions pas rester là à tricoter comme des médèmes... , Non! Cap sur Miami, donc!
Nous prîme l'avion pour les terres Nouvelles et aller dire un bonjour aux parents des français de Cumana... Arrivés à Miami, nous louâmes un petite voiture et comme nous étions crevés, nous dormîmes sur un parking en pleine ville; ne fûmes point attaqués ou détroussés, événement incroyable à tout indigène vivant sur cette terre sans foi ni loi.

Ahhh. l'Amérique!, je la découvrais, je la goûtais, et sincèrement, je m'y sentis bien. Nous roulâmes droit sur Daytona, courses de voitures oblige, mais en nous plantant comme des ahuris:devions nous présenter à Deltona.... pas de course-voiture dans ce patelin tranquille, habité par d'anciens combattants du Vietnam.

Nous passâmes 2 semaines de rêves chez l'habitant, dans la chambre de la fille en vacances, et avec le fils qui nous promena dans les canaux avec son hors bord. Je découvris en vrai la vie des américain, avec leur télés allumées de jour comme de nuit, la climatisation dans la chambre qui m'empêcha de dormir par son ronron, et le matelas d'eau qui me flanqua un lumbago.

Michael, le second mari de la maman nous a marqué par son problème lié au Vietnam; nous l'avons beaucoup écouté et je pense qu'il put ainsi passer à autre chose que la dépression qui étouffait son épouse. Il nous a parlé et sourit.

En Amérique, il n'y a pas que les oncles, il y a ceux qui ont dû combattre. C'est un problème social flagrant: beaucoup de familles se retrouvent avec des problèmes de boisson.

Je garde de mon premier pas sur la Lune, un merveilleux souvenir. Si je devais repartir, je choisirai la France ou l'Amérique.
Au-dessus de Miami:
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Dans les canaux de Floride:
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J'ai d'autres images, je dois les rechercher...

Belle soirée!
A demain peut-être!
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