Re: 10 000 miles nautiques entre deux mondes
Posté : ven. 13 févr. 2009, 19:27
Nous quittâmes l'Afrique, non sans avoir acheté un petit tapis à la medina de Meknès tant le thé à la menthe était trop sucré...et surtout le vendeur excellent... Non, en fait, je garde une belle image de ces excellentissimes marchands, et j'ai admiré la classe du rituel du service du thé.
Le 12 octobre (de la même année ... ), nous hissâmes Grand-voile et Gênois cap sur Madeira, laissant derrière-nous les Grands Continents maternels. Cette traversée fut décisive, dans le sens où nous allions durant cinq jours devoir faire nos preuves, déjà affronter le choc des courants atlantiques-mediterranéens, tant au niveau résistance physique que maîtrise technique.
Le temps changea rapidement, ce fut un terrible baptême de solitude. Eprouvant. Mer démontée durant 48 heures, descente en catastrophe du gênois, mousquetons par mousquetons, juste attachée par un harnais à la ligne de vie qui coure le long de chaque bord, je devais ne pas perdre l'équilibre tant l'étrave s'écrasait de haut sur les creux de toute cette eau démontée. Hormis les prises de ris successives, il fallut barrer et négocier chaque vague, veiller de nuit, et cela avec un estomac déjà vidé depuis ... je ne sais plus. Epuisés, nous attendions, attentifs au moindre signe de ciel bleu et surtout d'acalmie. Chanceux, nous passâmes les trois autres jours à panser notre estomac et nos peurs: Porto santo en vue! le moral remonte de loin... Malheureusement, des courants forts nous déportent, et devont remonter le vent pour n'atteindre Funchal qu'à 4 heure du matin, le 17 octobre.
Début du mauvais temps (de jour....):
Funchal, le marché:
Ces poissons nommés ESPADA ne se trouvent qu'ici, pêchés en chalut entre 800 et 1000 mètres de profondeur:
Balade au sommet, vue hallucinante, cette île est un petit paradis!.
Au port:
N'avons pas été les seuls à avoir soufferts du mauvais temps... lui, il en est mort d'épuisement malgré nos efforts pour lui donner à boire et à manger.
Venez jeter un oeil par ici: http://www.madeira-live.com/fr/photos/g ... -fish.html
Je vous souhaite de pouvoir un jour goûter cette île, et les gens sont si gentils, calmes, bon cuisiniers, esthètes.
Le 12 octobre (de la même année ... ), nous hissâmes Grand-voile et Gênois cap sur Madeira, laissant derrière-nous les Grands Continents maternels. Cette traversée fut décisive, dans le sens où nous allions durant cinq jours devoir faire nos preuves, déjà affronter le choc des courants atlantiques-mediterranéens, tant au niveau résistance physique que maîtrise technique.
Le temps changea rapidement, ce fut un terrible baptême de solitude. Eprouvant. Mer démontée durant 48 heures, descente en catastrophe du gênois, mousquetons par mousquetons, juste attachée par un harnais à la ligne de vie qui coure le long de chaque bord, je devais ne pas perdre l'équilibre tant l'étrave s'écrasait de haut sur les creux de toute cette eau démontée. Hormis les prises de ris successives, il fallut barrer et négocier chaque vague, veiller de nuit, et cela avec un estomac déjà vidé depuis ... je ne sais plus. Epuisés, nous attendions, attentifs au moindre signe de ciel bleu et surtout d'acalmie. Chanceux, nous passâmes les trois autres jours à panser notre estomac et nos peurs: Porto santo en vue! le moral remonte de loin... Malheureusement, des courants forts nous déportent, et devont remonter le vent pour n'atteindre Funchal qu'à 4 heure du matin, le 17 octobre.
Début du mauvais temps (de jour....):
Funchal, le marché:
Ces poissons nommés ESPADA ne se trouvent qu'ici, pêchés en chalut entre 800 et 1000 mètres de profondeur:
Balade au sommet, vue hallucinante, cette île est un petit paradis!.
Au port:
N'avons pas été les seuls à avoir soufferts du mauvais temps... lui, il en est mort d'épuisement malgré nos efforts pour lui donner à boire et à manger.
Venez jeter un oeil par ici: http://www.madeira-live.com/fr/photos/g ... -fish.html
Je vous souhaite de pouvoir un jour goûter cette île, et les gens sont si gentils, calmes, bon cuisiniers, esthètes.