En avril quatre-vingt sept, nous touchons le continent sud-américain et accrochons notre fier destroyer à un des quais de la Marina de Cumana encerclée de grillages et gardée en permanence par des militaires armés d'uzzis qui déambulent le long des pontons. Je pense ne pas avoir rêvé, mais notre voisin d'en face qui battait pavillon américain, qui passait son temps à soigner son petit chien qu'il venait de trouver sur le bas côté d'une route vénézuellienne et à revernir son beau voilier de bois, avait une étrange ressemblance avec... je vous le confie en toute discrétion: Sylvester Stallone....
Avons profité de cette escale pour partir à la conquête du continent en commençant par le Salto del Angel, les plus belles et hautes chutes du monde, pas un touriste bariolé en vue, que le bruit assourdissant de l'eau pour nous laver le cerveau. Partons ensuite pour la plus grande ville qui nous a été donné de visiter: Caracas! (à prononcer en accentuant les consonnes)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Caracas. Autant de monde à la fois que j'ai faillis tourner de l'oeil... Avons vite fait de ficher le camp de là pour nous réoxygéner dans les mystérieuses et séculaires montagnes du Pérou.
Ahhh, le Pérou!... toute une histoire sans vague de fond, mais avec le sentier lumineux à contourner.... Je me souviens bien du fameux train qui nous transportât loin, très loin de la civilisation, jusqu'à 4000 mètres, jusqu'à Puna assise aux abords du Lac Titicaca: fabuleux trésor de l'humanité! Je me souviens d'un gars dans le train qui se baladait avec une grosse balle d'oxygène pour ceux qui manquait d'air, je me souviens des WC occupés par ceux dont les intestins dérefoulaient "grâve" (...) en raison de l'altitude qui malmenait notre frêle corpulence.... Je me souviens aussi de mon coeur qui battait la chammade en permanence, de ce besoin de dormir en permanence... Je me souviens du canoé de pailles qui nous menât aux îles de pailles, mais j'étais si mal en point que tout cela représente encore aujourd'hui un rêve lointain. Je n'avais qu'une envie, retourner en plaine pour respirer un peu d'oxygène et apaiser mon coeur. Quelques jours plus tard, en touristes, cap sur les îles péruviennes peuplées de morses dans le Pacifique où grouillent des méduses par millions ...hannnn!....
J'avoue avoir été soulagée de retrouver mon embarquation bien gardée par mes chers vénézuéliens....
Quelques photos?
Le Saut de l'Ange, qui ose??
Aux abords du Saut de l'Ange... le Paradis, non?
En route pour Caracas... ça roule vite.... l'image me semble à l'envers... oups!...
... si vite .....
En chemin, avons fait arrêt dans une maison-buvette, et là, il y avait une porte sur la mer.....
De retour sur la côte vénézuélienne, cinq kilos en moins, très loin de la civilisation, proche des moustiques:
Non, vous n'aurez pas d'images du Pérou, pour la simple et bonne raison que notre réflex fut volé dans le train entre Cuzco et Puna....
Chose réparée à l'aéroport de transit de Quito....
Je vous laisse à présent, je me dois de repenser à la fameuse porte sur l'été, celle qui mène à la mer.... non, pas celle de demain matin....
A demain soir! Meilleures pensées.
Nota: durant plusieurs mois, il m'avait semblé avoir attrappé un sale truc comme la malaria ou la cigatera, mais je me remis avec le temps; je pense simplement avoir très mal supporté la haute altitude.