Ca, c'est quand on est parti. Il y a un chemin, une clôture, du paysage, une rampe pour garer le 4x4...
Ca, c'est quand on est arrivé. Les arbres obstruaient complètement la vue devant la maison. Le terrain descendait où il y a maintenant une place de parc et une rampe et, surtout, tout n'était que gadoue.
Le jour où j'ai amené les meubles, avec notre Frontera et la remorque, chargée à plusieurs mètres de hauteur, j'ai hésité à descendre. C'est que la photo ne représente pas vraiment la réalité, parce que, en particulier près de la route, le chemin est tellement raide qu'il est à peine praticable à pied. J'ai hésité à appeler ma compagne avant de me lancer, m'imaginant avoir loupé le chalet de 3m, enfoncé dans la forêt jusqu'au dégel...xD
Puis bon, je me suis finalement lancé. C'était facile, il suffisait de s'engager...et d'attendre que ça s'arrête...

:party: (au secours...) je suis un super pilote, un vrai de vrai, mais à l'impossible nul n'est tenu, et là, nous étions dans le domaine du fantasmagorique...
J'ai donc déchargé les meubles de la remorque, puis j'ai entamé ma marche arrière. Mais j'avais des pneus de route, ballon qui plus est, des merdes pour frimer, alors ça patinait. Je me suis dit "tiens, je vais aller tout droit et aller récupérer le chemin en-dessous". J'ai avancé un mètre et je me suis enfoncé dans le marécage jusqu'au capot avec la roue avant droite. Autant vous dire qu'il n'était plus la peine d'espérer grand-chose. Heureusement, le voisin, Pascal, paysan, devenu un pote par la suite, suivait mes faits et gestes en riant de ce qu'il croyait être un citadin derrière sa fenêtre avec des jumelles. Voyant là l'opportunité de se montrer, il est venu spontanément me sortir de là avec son tracteur.
...j'apprendrai plus tard que c'était sa mère, connaissant la suite de l'histoire après m'avoir vu au bord de la route, qui l'avait appelé en lui disant un truc du genre : "tu peux venir avec le tracteur, "ils" sont là"....
Quelques paysages, histoire de vous en foutre plein la vue....c'est le cas de le dire...
En plus, c'était
vachement zen. Je mets en gras le mot "vache", parce que des fois c'était tellement zen qu'on en avait même dans le jardin qui pilonnaient le terrain en lui faisant d'invraisemblables trous de plusieurs dizaines de cm de profondeur. C'est lourd une vache...
