Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

madame Adonis
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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Arte en programmant L'amant de lady Chatterley à ouvert un chapitre d'histoire qui mérite d 'être plus connu


https://www.arte.tv/fr/videos/085404-00 ... hatterley/




http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLI ... r-l-Italie

Citations de D.H- Lawrence:
"Les hommes modernes s'ennuient parce qu'ils n'éprouvent rien. Et ils n'éprouvent rien parce que l'émerveillement les a quittés. Et quand l'émerveillement quitte un homme, cet homme est mort. Il n'est plus alors qu'un insecte."
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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-aujourd'hui c'est le Yemen, une guerre qui n'en fini pas, des populations affamées

https://www.msn.com/fr-ch/actualite/oth ... ar-AAJa3Bn?

ohttps://fr.wikipedia.org/wiki/Arabie_préislamiquecid=spartanntp

https://www.mondedelabible.com/boutique/reine-de-saba/

https://en.wikipedia.org/wiki/Jacqueline_Pirenne

ouais toute une histoire dont plus personne ne parle, on regarde simplement les yéménites crever...
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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Ces prochaines semaines je crois que c'est Henri Calet qui va bien m'occuper et pour commencer, la première page de La belle lurette

" Je suis un produit d'avant guerre. Je suis né dans un ventre 1900. Mauvais début.
Ils pataugeaient dans le chemin des pauvres, mon père de vingt ans et ma mère, qui devait avoir bien du charme avec sa trentaine; j'en juge d'après les photographie que j'au vues-
Ils se sont rencontrés. Mon père, sur l'instant, se fit tatouer une cœur allégorique, traversé d'une flèche, sois le biceps gauche, parce qu'il était amoureux. Ils se sont mis " à la colle ", c'est l'expression de ce temps, je suis venu, et o est parti tous les trois.
Tas petit de chair molle, oublié au fond d'un tiroir de commode aménagé sommairement en berceau, j'ai fait ma collection d'images. J'ai empli mes yeux vides avec les fleurs du mur; la flamme remuante et plusieurs fois pointue de la lampe à pétrole; les lézardes sinueuses, sombres sur le plafond les grands gris
Bercé dans les grands bras solides, confiant, serré contre une poitrine chaude, j'ai eu les bons jours de la vie dans le vide.
Rien que du chaud,




"«Deux jours avant sa mort, Calet écrira dans son agenda ces mots émouvants : " C’est sur la peau de mon cœur que l’on trouverait des rides. Je suis déjà un peu parti, absent. Faites comme si je n’étais pas là. Ma voix ne porte plus très loin. Mourir sans savoir ce qu’est la mort, ni la vie. Il faut se quitter déjà ? Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes. »

https://www.bing.com/videos/search?q=La ... &FORM=VIRE

Ce soir 10 novembre 2019 sur Arte à 18h30 un exceptionnel retour sur un concert du grand Jacques, dommage pour ceux qui ont loupé ça car ça aide à vivre…
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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Nina Berberova Nina Nikolaïevna Berberova est une écrivaine et poétesse russe.


"Depuis ma prime jeunesse, je pensais que chacun, en ce monde, a son no mans land, où il est son propre maître. Il y a l'existence apparente, et puis l'autre, inconnue de tous, qui nous appartient sans réserve. Cela ne veut pas dire que l'une est morale et l'autre pas, ou l'une permise, l'autre interdite. Simplement chaque homme, de temps à autre, échappe à tout contrôle, vit dans la liberté et le mystère, seul ou avec quelqu'un, une heure par jour, ou un soir par semaine, ou un jour par mois. [...]

De telles heures ajoutent quelque chose à son existence visible. À moins qu'elles n'aient leur signification propre. Elles peuvent être joie, nécessité ou habitude, en tout cas elles servent à garder une ligne générale. Qui n'a pas usé de ce droit, ou en a été privé par les circonstances, découvrira un jour avec surprise qu'il ne s'est jamais rencontré avec lui-même. " dans Le roseau révolté de Nina Berberova

Publiée par Actes Sud Nina Berberova a été beaucoup lue dans les pays de langue française et sa "biographie" avec ce titre ne passait pas inaperçue, " C'est moi qui souligne ", c'est la Russie qu'elle nous contait…
"Mon passé est là à tout moment et son unique vertu est de donner vie à mon présent."

"Février. Le bruit a couru que Tsvetaïeva s'est pendue à Moscou le 11 août. Notre parole (ou Parole nouvelle ?) en a rendu compte de manière triviale et stupide. En relisant récemment un de ses écrits en prose de Tsvetaïeva, je suis tombée sur un passage où elle raconte que quelqu'un, la voyant de dos, l'avait prise pour Essenine. C'est comme si je les voyais maintenant se balançant au bout de deux cordes semblables, lui à gauche, elle à droite, leurs têtes blondes, aux cheveux de lin coupés au carré, prises dans des noeuds coulants identiques.
On dit q'Etron a été fusillé. Leur fils, qui est membre du parti, est sans doute à la guerre. Comment, dans ces conditions, ne pas se pendre lorsque, de surcroît, l'Allemagne que l'on adore bombarde notre cher Moscou, que les vieux amis, effrayés, se détournent de vous, que les journaux vous harcèlent et qu'il n'y a rien à manger ?

"J'aime la place de la Concorde, d'où l'on découvre une étendue de ciel presque aussi vaste qu'au dessus d'un champ de seigle en Russie ou de maïs au Kansas. J'aime m'attarder sur un petit banc derrière la cathédrale Notre-Dame, là où la Seine coule autour de l'île Saint-Louis et ses belles maisons anciennes. Sur le boulevard Raspail, je m'arrête devant la vitrine d'une charcuterie sans pouvoir en détacher les yeux ; elle me paraît plus somptueuse que n'importe quelle autre vitrine de cette ville. J'ai constamment faim. Je porte des robes de seconde main et de vieilles chaussures ; je n'ai ni parfum, ni soies, ni fourrures, mais rien ne me fait plus envie que ces denrées délicieuses. Derrière la vitrine, une jeune vendeuse bien en chair fait tourner le disque d'un coupe-jambon. Ses lèvres ressemblent à de petites tranches de jambon, ses doigts à des saucissons roses et ses yeux à des olives noires. Vue du dehors, elle finit par se confondre avec les jambonneaux et les côtes de porc, ce qui oblige le client, une fois entré, à la chercher des yeux. Alors elle reprend vie et le disque se remet à tourner, un long couteau aiguisé danse dans sa main, une feuille de papier huilé se glisse sous la saucisse, la flèche de la balance oscille et l'on entend enfin résonner le vacarme familier de la caisse enregistreuse. Si cette caisse n'existait pas, comme la vie serait facile ici-bas !"

" Personnellement, je ne ressens pas le passé comme un "paradis perdu" qui tiendrait son charme davantage de ce qui n'est plus qe de ce qui fut. La mort ne peut jamais être supérieure à la vie. Seule la féroce immanence de l'instant est impérissable car elle contient à la fois le passé, le présent et l'avenir. Je suis prête à sacrifier mes souvenirs les plus chers à cet instant où mon crayon court sur la page et où l'ombre d'un nuage passe sur moi." - toujours dans "C'est moi qui souligne"
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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http://www.alalettre.com/berberova.php


"Berberova va vivre cette existence dans l’indigence matérielle et le luxe intellectuel. A Billancourt elle rencontre le petit peuple russe de l’immigration, aggloméré autour des usines Renault. Et en même temps, avec ces personnages pathétiques ou dérisoires, dépaysés par l’exil, elle découvre les thèmes que paraissait attendre son tempérament de narratrice. Elle entreprend aussitôt de composer de courts récits qui ne seront publiés en France que 68 ans plus tard sous le titre Chroniques de Billancourt.
Brisée par la guerre, lasse de l’indifférence française, n’en pouvant plus de sa vie d’émigrée crève la faim, Berberova en 1950, prend le bateau pour New York. L’Amérique lui fait plutôt bon accueil. Sept ans plus tard, la voici qui enseigne la littérature russe à Yale puis à Princeton, goûte aux plaisirs de l’automobile, sillonne les routes du Missouri.
….Pourtant son œuvre devra attendre encore pour être reconnue. C’est grâce à une traductrice, Lydia Chweitzer, et au flair d’un éditeur qu’en 1985 paraît en France un court roman " l’Accompagnatrice ". Depuis, au rythme de un par an, les éditions Actes Sud publient ses récits composés dans les années 30 et 40. Tous ces romans ont pour protagonistes ces " émigrés déclassés ". Des histoires faites " de gloire, de misère, de folie et de boue ", écrit Nina Berberova à la fin de ses Mémoires. "
Nina Berberova a écrit égalemenf : Le Laquai et la Putain,1986 - Astachev à Paris, 1988 - Le roseau révolté, 1988 - Le mal noir, 1989.
Rosanna Delpiano

"
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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Billancourt où a vécu Nina Berberova… je ne résiste pas à mettre ce texte trouvé sur internet, d'autant plus que j'ai aussi vécu quelques années à Billancourt…

" Billancourt : ce mot évoque à coup sûr les beaux jours de la classe ouvrière, les temps de l'industrialisme triomphant .Il fait référence, géographiquement, à l'implantation des usines Renault dans une banlieue située au sud-ouest de Paris qui s'appelait alors Billancourt. Très demandeuse de main-d'oeuvre au sortir de la première guerre mondiale, l'industrie française recrute ; par ailleurs, le choc de la révolution russe de 1917 fait s'enfuir les « Russes blancs », parmi lesquels des anciens militaires des armées blanches .Certains d'entre eux, à la recherche d'un nouveau foyer, seront recrutés par Renault, dans ses usines de Billancourt.
Les Chroniques de Billancourt ne sont pas une restitution ni une description complète des conditions de travail régnant alors dans l'industrie des années 30 .Rédigées de 1928 à 1934, elles dépeignent l'adaptation des nouveaux migrants à un environnement étranger, leurs efforts pour entretenir des liens communautaires, pour alimenter de vieux rêves déjà nés avant l'exil de leur bien-aimée Russie. La plupart des protagonistes décrits dans ces chroniques résident à l'hôtel le Caprice, type d'établissement hébergeant à bon marché les ouvriers à cette époque. Evoquant le déroulement d'un bal du 14 juillet, l'auteure y rajoute une touche d'ironie à propos du comportement de ses compatriotes : « le complié vestone (prononcé à la russe) pincé à la taille, de couleur bleue ou noire, épousait parfaitement la silhouette cavalière de celui qui le portait .On se sentait tous fiers de croiser un tel complié vestone. »
Toutefois, Nina Berberova ne tombe jamais dans le piège de l'appel trop facile à un folklore exotique ; les personnages décrits souffrent aussi .A propos de Kozlobabine, l'un des membres de cette communauté : « Dieu sait dans quel état il aurait été puisque rien que la vue des lampions l'avait fait pleurer, lui un homme que la vie avait obligé à lutter et quel est, aujourd'hui, l'homme qui n'est pas habitué à lutter dans la vie ? Moi, je n'en connais aucun ! »
Les chroniques sont marquées par l'ironie, sans qu'une douleur sous-jacente à la condition de ces gens, l'exil dans une terre étrangère aux conditions d'accueil très rudimentaires, ne soit jamais complètement absente. « Les années passèrent. Ceux qui avaient été nourris au sein sur la place Nationale furent envoyés à l'école(…) Billancourt changeait, oscillant d'un côté ou de l'autre tel un brin d'herbe entre les mains commerçantes de moussiou Renault.»
La vie de cette communauté, décrite aussi avec tendresse et compassion, pourrait être résumée par une phrase incluse dans la dernière chronique de l'ouvrage : « Telle était notre vie, Billancourt ne croyait pas aux larmes .Par une honnête existence, par notre place en ce monde nous contribuions avec notre travail, nos forces, notre sueur malodorante, notre labeur parfumé d'ail et d'alcool à l'équilibre mondial. »
N'est-ce pas le plus bel hommage que l'on puisse rendre au sort d'un travailleur immigré sur la planète entière ?"

Lien : http://bretstephan.over-blog..

https://www.babelio.com/livres/Berberov ... court/9985
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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oui, les maisons d'écrivains n'ont plus la cote car maintenant tout doit rapporter y compris la culture… :mrgreen: :mrgreen:

https://www.leberry.fr/epineuil-le-fleu ... 03162.html
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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et pour continuer un peu avec la Russie :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marina_Tsvetaïeva

Neige, neige
Plus blanche que linge,
Femme lige
Du sort : blanche neige.
Sortilège !
Que suis-je et où vais-je ?
Sortirai-je
Vif de cette terre

Neuve ? Neige,
Plus blanche que page
Neuve neige
Plus blanche que rage
Slave...
Rafale, rafale
Aux mille pétales,
Aux mille coupoles,
Rafale-la-Folle!

Toi une, toi foule,
Toi mille, toi râle,
Rafale-la-Saoule
Rafale-la-Pâle
Débride, dételle,
Désole, détale,
À grands coups de pelle,
À grands coups de balle.

Cavale de flamme,
Fatale Mongole,
Rafale-la-Femme,
Rafale : raffole.
https://www.youtube.com/watch?v=A3qMDqyOmSQ
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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https://www.poemes.co/sylvia-plath.html
"Je voyais les années de ma vie jalonner une route comme des poteaux télégraphiques, reliés les uns aux autres par des fils .
J'en ai compté un, deux, trois, ........dix- Neuf poteaux....mais aprés , les fils dansaient dans le vide, et malgré tous mes efforts, je ne voyais pas un seul poteau aprés le dix- neuvième ....."

C'est en relisant Tsvétaeva que j'ai trouvé le nom de cette poétesse américaine et je crois bien qu'il y a matière à chercher un peu à la connaître mieux.

Un moment de stase dans l'obscurité.
Puis l'irréel écoulement bleu
Des rochers, des horizons.
Lionne de Dieu,
Nous ne faisons plus qu'un,
Pivot de talons, de genoux! -- Le sillon
S'ouvre et va, frère
De l'arc brun de cette nuque
Que je ne peux saisir,
Yeux nègres
Les mûres jettent leurs obscurs
Hameçons --
Gorgées de doux sang noir --
Leurs ombres.
C'est autre chose
Qui m'entraîne fendre l'air --
Cuisses, chevelure ;
Jaillit de mes talons.
Lumineuse
Godiva*, je me dépouille --
Mains mortes, mortelle austérité.
Je deviens
L'écume des blés, un miroitement des vagues.
Le cri de l'enfant
Se fond dans le mur.
Et je
Suis la flèche,
La rosée suicidaire accordée
Comme un seul qui se lance et fonce
Sur cet oeil
Rouge, le chaudron de l'aurore.
Extrait de: 2009, Ariel (Gallimard)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Godiva
lady Godiva, une légende médiévale https://mythologica.fr/medieval/godiva.htm

"C'était un été étrange et étouffant. L'été où ils ont électrocuté les Rosenberg. je ne savais pas ce que je venais faire à New York. Je deviens idiote quand il y a des exécutions. L'idée de l'électrocution me rend malade, et les journaux ne parlaient que de ça. La "Une" en caractères gros comme des boules de loto me sautait aux yeux à chaque carrefour, à chaque bouche de métro fleurant le renfermé et les cacahuètes. Cela ne me concernait pas du tout, mais je ne pouvais m'empêcher de me demander quel effet cela fait de brûler vivant tout le long de ses nerfs.
---dans La cloche de détresse de Sylvia Plathe -- terrifiant… !

"Chez moi le présent c'est pour l'éternité, et l'éternité ça bouge tout le temps, ça fond et ça coule. Cette seconde, c'est la vie. Et quand elle est passée, elle est morte. Mais on ne peut pas recommencer à chaque nouvelles seconde, il faut partir de ce qui est mort. C'est comme les sables mouvants... sans espoir dès le départ. Une histoire ou un tableau peuvent raviver un peu la sensation, mais c'est insuffisant, vraiment insuffisant. Seul le présent est réel, et je sens déjà le poids des siècles qui m'étouffent. Il y a cent ans vivait une jeune fille comme moi je vis aujourd'hui. Et elle est morte. Moi je suis le présent mais je sais que je passerai aussi. Les grands moments, les éclairs brûlants passent comme ils viennent, dans d'incessants sables mouvants. Et moi je ne veux pas mourir. " - dans journaux de 1950 à 1962 Sylvia Plath
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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Emily Dickinson

https://www.youtube.com/watch?v=kys1cT34T9Q

https://www.bing.com/images/search?q=em ... &FORM=IGRE

http://maisons-ecrivains.fr/category/dickinson-emily/


"Un mot est mort quand il est dit
disent certains -
Moi je dis qu'il commence à vivre
De ce jour là. "

"I stepped from plank to plank

So slow and cautiously;

The stars about my head I felt,

About my feet the sea.



I knew not but the next

Would be my final inch,--

This gave me that precarious gait

Some call experience." Emily Dickinson
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Dunia Miralles

http://www.dunia-miralles.info/livres/inertie/

Oui,il ne faut pas oublier les écrivains de maintenant, tous les artistes qui souvent galèrent avec des revenus de misère. Ella Leffland aux US a pu vivre de sa plume mais ici, en Romandie, qui peut vivre de sa plume ?



--- et je fais quoi maintenant, je continue à parler seule ???
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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Un blog et Yannis Ritsos


"Hypothèque

Il a dit : je crois en la poésie, en l’amour, en la mort,
C’est justement pourquoi je crois en l’immortalité. J’écris un vers,
j’écris le monde ; j’existe ; le monde existe.
Du bout de mon petit doigt coule une rivière.
Le ciel est sept fois bleu. Cette pureté
est encore la première vérité, ma dernière volonté.

Samos, 31.03.69


ΥΠΟΘΗΚΗ

Είπε: Πιστεύω στην ποίηση, στον έρωτα, στο θάνατο,
γι’ αυτό ακριβώς πιστεύω στην αθανασία. Γράφω ένα στίχο,
γράφω τον κόσμο˙ υπάρχω˙ υπάρχει ο κόσμος.
Από την άκρη του μικρού δαχτύλου μου ρέει ένα ποτάμι.
Ο ουρανός είναι εφτά φορές γαλάζιος. Τούτη η καθαρότητα
είναι και πάλι η πρώτη αλήθεια, η τελευταία μου θέληση.

31.IIΙ.69


https://murielecamac.blogspot.com/search/label/Ritsos

Il est des instants étranges, uniques, presque cocasses.
Un homme marche à midi en portant un panier sur sa tête;
le panier lui cache entièrement le visage
comme s’il était sans tête ou déguisé,
portant une tête monstrueuse et sans yeux,
aux yeux innombrables.
Tel autre, qui flâne rêveusement dans le crépuscule,
trébuche quelque part, pousse un juron,
revient sur ses pas, cherche;
— un caillou minuscule; il le soulève; il l’embrasse;
puis il s’inquiète soudain : quelqu’un d’autre a pu le surprendre;
il s’éloigne d’un air coupable.
Une femme met sa main dans sa poche; elle n’y trouve rien;
elle ressort sa main, l’élève, l’observe attentivement :
une main imprégnée de la poussière du vide.
Un garçon de café a refermé sa paume sur une mouche
— il ne la serre pas;
un client l’appelle; il a oublié la mouche;
il desserre sa paume; la mouche s’envole, se pose sur le verre.
Un papier roule dans la rue avec hésitation,
en marquant des temps d’arrêt,
sans attirer l’attention de qui que ce soit, — cela lui plaît.
Pourtant, à chaque instant,
il émet un craquement particulier qui est un démenti;
comme s’il cherchait maintenant
quelque témoin incorruptible de sa marche modeste, mystérieuse.
Et toutes ces choses ont une beauté solitaire, inexplicable,
une peine très profonde venue de nos propres gestes, étrangers et inconnus
— n’est-ce pas?

Yannis Ritsos
Vie







-
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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allons un peu voir du côté de Colette...
"
"Je crève, entends-tu, je crève à l'idée que je n'ai que seize ans ! Ces années qui viennent, ces années de bachot, d'examens, d'institut professionnel, ces années de tâtonnements, de bégaiements, où il faut recommencer ce qu'on rate, où on remâche deux fois ce qu'on n'a pas digéré, si on échoue... Ces années où il faut avoir l'air, devant papa et maman, d'aimer une carrière pour ne pas les désoler, et sentir qu'eux-mêmes se battent les flancs pour paraître infaillibles, quand ils n'en savent pas plus que moi sur moi... "




" OH ! MES BEAUX CINQUANTE ANS !»
98
Mais alors que Colette, entre 1920 et 1926, dépeint dans ces deux livres, le naufrage de l’âge en évoquant le moment décisif où la maîtresse vieillissante se transforme en vieille femme, elle semble bien démentir, dans la vie, ce qu’elle met en scène dans la fiction. Approchant elle-même de la cinquantaine, elle adopte une position plus combattive. En 1924, elle se soumet à un traitement de rajeunissement en se faisant injecter du sang jeune par le docteur Helan Jaworski qui publie, en 1929, l’ouvrage Comment rajeunir. Pour la bande du livre, elle écrit : « Redevenir jeune, non pas. Devenir plus jeune qu’on ne l’était, oui » [33]
[33]
Cette information provient de l’ouvrage Pichois, Cl. et…
. Il faut donc agir, ruser avec l’ennemi, le combattre avec des traitements, des cosmétiques et surtout, ne pas céder aux assauts de la vieillesse qui nous talonne. La poudre de riz, le trait de Khol pour animer le regard, le bâton de raisin, la teinture aux reflets flamboyants, rien n’est de trop pour ravaler le bel édifice de la beauté féminine.

"« Elle luttait contre tous ses maux avec une élasticité surprenante, les oubliait, les déjouait, remportait sur eux des victoires passagères et éclatantes, rappelait à elle, pour des jours entiers, ses forces évanouies » [38]
[38]
Id., 275.
.

105
Colette n’oubliera jamais son incroyable « plaisir de lutter », sa « force de vie jeune et malicieuse telle qu’elle parvenait à séduire et entraîner un corps déjà à demi enchaîné par la mort » [39]
[39]
Id. 276.
.
106
Deux ans plus tard, dans La Naissance du jour (1928), elle revient sur la belle vieillesse de Sido et elle revoit dans sa mémoire celle « qui penchait, tremblante, toutes ses rides éblouies entre les sabres d’un cactus sur une promesse de fleur », cette mère aimée « qui ne cessa elle-même d’éclore pendant trois quarts de siècle ». Femme admirable, en vérité, qui ne se fana jamais, et qui dans sa vieillesse extrême, vivait comme les fleurs de son jardin, une perpétuelle éclosion, elle avait transmis à sa fille le secret du bien vieillir. Et ce fut peut-être, pour Colette, le don le plus précieux.
107
« Je la mets à part, elle, de qui me vient le don de secouer les années comme un pommier ses fleurs » [40]
[40]
Id, 624.
.

« UNE GRACIEUSE JEUNE FILLE DE QUATRE-VINGTS ANS »
108
La maturité de Colette, comme celle de George Sand, déborde d’activités et de satisfactions. Aux dires de son biographe Jean Chalon, elle « s’applique à réussir sa soixantaine. Elle veut cette décade aussi féconde que la cinquantaine qui vient de s’écouler, afin de pouvoir s’exclamer à son tour « Où sont mes bienheureux soixante ans !». Elle est une « jeune femme de soixante ans », aimée par un homme de quarante-deux ans ! [et] le délire des sens n’a pas cessé comme en témoigne la correspondance » [41]
[41]
Chalon, Jean, Op. cit.,p. 271.
. Travail, troisième mariage avec Goudeket, natation et jardinage en Provence, voyage à New York, critique théâtrale, romans, articles l’occupent tellement qu’elle ne trouve pas, elle non plus, le temps de vieillir. Avec l’avènement de la guerre, de fortes souffrances à sa hanche droite (elle avait déjà souffert d’une névrite en 1934) et les bronchites répétées l’épuisent. Atteinte d’arthrite, à partir de 1941, elle a de plus en plus de difficultés à se déplacer. À soixante-huit ans, elle écrit : « Maurice pense que j’ai toujours mes beaux cinquante ans »;« Dieu, que c’est embêtant de vieillir !». Elle sent que la santé, l’agilité et avec elles, la liberté, l’ont abandonnée.
109
Mais l’écriture, elle, ne cesse pas. Entre 1940 et 1950 se succèdent : Chambre d’hôtel, Julie de Carneilhan, Journal à rebours, Le Képi, Gigi, Paris de ma fenêtre, L’Étoile Vesper, Le Fanal bleu, pour ne citer que les plus connues.
110
Bien que sa santé se détériore de façon irréversible et que son infirmité l’oblige à passer ses journées étendue sur son divan-radeau, elle conserve ses coquetteries de jeune fille : toujours soignée, maquillée, impeccable, les ongles faits, elle porte un sobre tailleur classique et un beau foulard bleu à pois blancs. Les yeux soulignés de khol, la bouche fine et fardée de rouge, les cheveux frisés encadrant joliment son visage, elle reçoit aimablement les visites qui viennent distraire son isolement forcé. « Cher Pierre, je suis toujours alitée et je ne puis marcher, écrit-elle à Pierre Brisson, directeur du Figaro littéraire. Un jour, vous viendrez me voir. Je n’aurai pas honte devant vous, car j’ai beaucoup de cheveux et je sens bon » [42]
[42]
Cité par Jean Chalon, Op. cit, p. 398.
. Sans doute se souvenait-elle de la répulsion qu’elle éprouvait, enfant, envers les vieilles femmes du village ?


"Patience, c’était aussi la devise de G. Sand. Une patience faite de renoncements, de contraintes, de résignation, dont on s’accommode progressivement :"
htm
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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J'ai vu le film avec Gisèle Halimi hier soir et ça a été un choc je ne savais plus à quelle période on en était dans ce film que je n'avais jamais vu car c'est un temps où je n'avais pas le temps, ou je vivais d'autres choses… Je n'ai eu un poste de télé à la maison qu'en 1975 et même alors je n'avais pas le temps de le regarder. Ce procès me laisse sous le coup je sais plus trop à quoi j'en suis ni où j'en suis, je me sens trop vieille pour repenser à tout ça car j'ai un peu échappé à tout même si je sais que si j'ai aussi pris des risques - pas comme de planter une tente n'importe où ou de me planter n'importe où, non car si j'ai vécu sans craintes particulières tout m'incitait quand même à la prudence ? J'en sais rien, je n'ai plus l'âge pour certaines choses, pour les défis de notre temps, je laisse ça à d'autres. J'ai été une femme chanceuse par certains côtés et en plein dans le mille par d'autres...Comment expliquer ça ? , impossible ! Vers la fin des années 50 j'ai souvent traversé Rome de nuit car je me faisais quelques sous en gardant le soir des gamins américains dans les grands hôtels de la capitale pendant que leurs parents sortaient s'amuser ou festoyer. Je rasais les murs pour rentrer, je pense que je devais crever de peur ? Plus tard dans les années 70 j'ai un temps traversé un quartier assez sombre de Paris vers 22 heures pour prendre mon travail. Là je ne rasais plus les murs, je me tenais plutôt côté route du trottoir… mais aller savoir pourquoi ? J'avais à cette époque quitté mon travail à l'hôpital américain car j'avais une très longue avenue à faire à pieds et comme vous ne le savez peut-être pas mais les soignantes ont souvent des horaires pas possibles. Passons, mais je sais que j'ai quitté ce travail car j'étais sûre que je risquais alors de me faire violer, les abords des hôpitaux ne sont pas surs pour les petites infirmières et ce doit être du même tabac en 2019... La prudence reste de mise !... hélas car le monde n'a pas changé d'un poil… :(

PS : j'ai oublié de vous dire que, petite campagnarde qui n'était jamais sortie bien loin de chez papa/maman en 1956 lors de mon deuxième hiver à Londres, j'ai été prise d'une grande boulimie de théâtre et de concerts classiques et que c'est dans cette ville que j'ai eu mes premières trouilles en rentrant le soir...
madame Adonis
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

Message non lu par madame Adonis »

https://www.msn.com/fr-ch/divertissemen ... spartanntp
Vous en pensez quoi vous de ces types qui vont faire les imbéciles juste pour plaire à des sponsors ? Moi j'en sais rien, je le trouve plutôt sympa Mike Horn mais il est quand même un peu zinzin à chercher tout le temps le malheur ? La prochaine fois je lui conseille la route de Saint Jacques avec une bonne cure de spiritualité, de simplicité et pas de journalistes dans tous les coins... :lol:
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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https://www.senscritique.com/top/result ... 18/1757815

voilà les 50 meilleurs livres de 2018... Vous avez lu lequel vous ? Je n'en ai lu aucun mais peut-être que celui-là ? en tous cas le titre est beau...


L'aube sera grandiose (2017)
Livre de Anne-Laure Bondoux
Aussi présent dans :
Les livres les plus attendus de 2017

Forêt obscure (2018) ou celui-là ?
Forest Dark
Livre de Nicole Krauss
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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https://www.babelio.com/livres/Dantzig- ... caise/9849

Ça me plait assez ce titre, La littérature égoïste et je vais voir ce que ça donne. J'ai pas trop le moral alors il faut que je trouve des choses pour me changer les idées. En tous cas il y a de quoi lire rien qu'avec les commentaires de babelio…
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

Message non lu par madame Adonis »

Ce matin j'ouvre une page concernant un écrivain que je ne connais pas mais dont on vient de me parler
Jean-Paul Dubois

et je tombe sur ce message que je relaye :
À tous nos lectrices et lecteurs en Suisse,
Nous irons droit au but : nous vous demandons aujourd'hui de protéger l’indépendance de Wikipédia. Notre existence dépend de vos dons. Ils sont en moyenne de CHF 15, mais seule une faible part de nos lecteurs verse un don. Si chaque personne qui lit ce message donnait CHF 5, cela permettrait à Wikipédia de continuer à prospérer de nombreuses années. Un don d'une somme du prix de votre café aujourd'hui nous suffit. Quand nous avons fait de Wikipédia un projet sans but lucratif, on nous avait annoncé que nous allions le regretter. Mais la commercialisation de Wikipédia serait une grande perte pour le monde. Wikipédia est un espace d'apprentissage, pas publicitaire. Cette encyclopédie réunit les passionnés du savoir : les contributeurs/contributrices, lecteurs/lectrices et donateurs/donatrices qui nous aident à prospérer. La communauté qui œuvre pour un accès illimité à des informations fiables et neutres est l’essence même de Wikipédia. Prenez un instant pour nous aider à poursuivre le développement de Wikipédia. Merci.


C'est tout ce que je peux faire en ces veilles de Noël car je suis hélas fauchée comme les blés... :D mais je le promets à Wiki qui accompagne ma vie depuis si longtemps qu'un de ces jours, je ne dis pas prochain, mais je ferai un effort … je reviendrai aussi probablement sur Jean-Paul Dubois quand j'aurai eu un aperçu de ses livres
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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Les écritures provençales et pour commencer Henri Bosco

http://luberon.fr/luberon/culture/histo ... +4229.html

https://www.babelio.com/livres/Bosco-Le ... time/16897

sur la Provence il faut quand même que je raconte un peu car j'ai eu une vraie passion pour cette région à 20 ans et je regrette de ne pas m'y être installée car bien que j'aie vu pas mal de coins du monde je reste persuadée que la Provence il n'y a rien de mieux, de plus beau, rien !
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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Personne ne parle sur ce forum mort mais je m'en fiche car j'ai plein de bonnes copines avec qui je peux passer des heures au téléphone alors comme ça, même isolée dans un bled archi paumé je survis à mom malheur... :mrgreen: Ce soir nous avons reparlé de notre séjour en coloc à Montréal, de nos belles années quand tout était facile… et qu'on était belles, riches, convoitées, et heureuses :lol: Vous imaginez, en coloc à la rue Sainte famille, la plus jolie rue de Montréal…

https://imtl.org/rue_montreal.php?rue=Sainte-Famille
et juste là dans cette maison à droite https://imtl.org/image.php?id=7269
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article ... 00055.html

Adieu monsieur Pivot, plus que tout autre je comprends votre départ, nous sommes en quelque sorte du même monde… :) sur le départ… alors se mettre bleu j'adore cette idée qui précède le grand départ !
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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Petit jour blanc de Claude Morenas

http://www.barapoemes.net/archives/2015 ... 39038.html

Petit jour blanc

Petit jour blanc lumière tamisée grise comme un
éclairage de pluie le souffle régulier de François
fenêtre ouverte sur le vallon toutes les voix d’oi-
seaux éveillés parlent ensemble à qui mieux
mieux dans une cacophonie de pépiements.

Les coqs chantent le jour à l’Escudelette mais
les chiens familiers confidents de la vie quotidienne
hurlent à la mort de la vieille dame petite recroque-
villée dans son lit blanc trop grand pour elle dont
elle n’occupait déjà plus que la moitié de son vivant

La vieille mère de Fernand n’entend plus le
vacarme des oiseaux en pleine activité de nids et de
couvées ni le coq prometteur de lumière
elle ne fait plus taire les chiens

visite silencieuse où l’on entend terriblement le
silence des pendules le tic-tac du réveil l’esca-
lier à pas feutrés la défunte à l’étage réduite
à la peau parcheminée si blême sur un maigre
squelette lèvres scellées serrées les voisines
sur les chaises fronts lourds et les larmes aux
yeux de la famille

paroxysme de toutes les voix d’oiseaux chanteurs
à plein cœur sans scrupule eux n’ont pas
rôle de partager ils sont continuité avenir en-
fance de la vie en marche ils sont voix d’enfants
innocents et joyeux jeunesse sève d’eux seuls
on supporte cette exubérance comme promesse
d’éternité de la vie

livre d’heures pour un quotidien positif, aride ou exaltant,
mais jamais banal,
Edition Regain en Lubéron, 1979
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

Message non lu par madame Adonis »

Ce matin un tout autre sujet m'agite car j'ai reçu un mail concernant le président Trump et son "God save America" avec un texte qui ne disait pas grand chose sauf des louanges de ce président qui semble plaire beaucoup aux chrétiens de tous bords mais surtout à quelques groupes peu sympathisants de l'émigration actuelle vers notre monde...

voilà je vais stocker mes liens ici :)

L'émigration européenne au XIXe siècle :


https://www.youtube.com/watch?v=yEIIyNIzdYk
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

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http://www.culturactif.ch/entretiens/chappaz.htm

un peu de lecture pour les fêtes et les jours d'hiver, trouvé sur le monde en chantier :
Maurice Chappaz
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Re: Le tout et le n'importe quoi de la lecture au jardin

Message non lu par madame Adonis »

Gabriel Matzneff ?

https://www.msn.com/fr-ch/actualite/cul ... spartanntp

C'était quand déjà les années Martzneff, le temps où un écrivain surdoué pouvait tout se permettre avec la bénédiction du monde de la littérature
Tout est prescrit maintenant en Europe ce n'est pas comme aux USA où on attend toujours un cinéaste surdoué pour l'enfermer un moment, ce qui ne lui ferait pas de mal… Et Matzneff , il ne risque plus rien nulle part, pas plus en Europe qu' aux USA ? Et il est où de nos jours, il écrit toujours, il est toujours aussi amateur de gamines de 14 ans ?
Pendant les années Matzneff, je me souviens avoir lu cet auteur pédophile. C'était je crois dans le cadre du forum du Magazine Littéraire parisien, probablement dans une lecture commune car j'avais acheté un livre de ce type… Ce dont je me souviens bien, c'est que j'ai brûlé ce livre car je voulais éviter de le faire circuler ou traîner sur mes planches, j'étais écoeurée...

https://www.ladepeche.fr/2019/12/28/aff ... 630902.php

https://www.msn.com/fr-ch/actualite/mon ... spartanntp ben si, il semble que le monsieur pédophile soit encore dans toutes les mémoires de l'époque quand un pédophile pouvait se vanter et écrire sur ses exploita sexuels avec mineures...



et pour ne rien laisser passer du côté littéraire, n'oublions pas Nabokov, encore un qui ne passerait plus sans histoire de nos jours… on l'enfermerait :D

«A quatorze ans, on n'est pas censée être attendue par un homme de 50 ans à la sortie de son collège, on n'est pas supposé vivre à l'hôtel avec lui, ni se retrouver dans son lit, sa verge dans la bouche à l'heure du goûter», raconte Vanessa Springora dans cet ouvrage.
«Pourquoi une adolescente de quatorze ans ne pourrait-elle aimer un monsieur de trente six ans son aîné? (...) Ce n'est pas mon attirance à moi qu'il fallait interroger mais la sienne», ajoute l'écrivaine, qui assure avoir été sous emprise lors de sa relation.«A quatorze ans, on n'est pas censée être attendue par un homme de 50 ans à la sortie de son collège, on n'est pas supposé vivre à l'hôtel avec lui, ni se retrouver dans son lit, sa verge dans la bouche à l'heure du goûter», raconte Vanessa Springora dans cet ouvrage.
«Pourquoi une adolescente de quatorze ans ne pourrait-elle aimer un monsieur de trente six ans son aîné? (...) Ce n'est pas mon attirance à moi qu'il fallait interroger mais la sienne», ajoute l'écrivaine, qui assure avoir été sous emprise lors de sa relation.

c'est vraiment parlant… :(
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